ENQUÊTE – En un peu plus de dix ans, le nombre d’ostéopathes a quintuplé en France. Incapables d’en vivre, de plus en plus de jeunes professionnels sont contraints d’arrêter de travailler. Une concurrence féroce qui pèse aussi sur la sécurité des patients.
Lorsque Laura* a obtenu son diplôme d’ostéopathie en 2016, elle n’avait aucune idée de ce qui l’attendait. « En trois ans de travail dans une grande ville française, j’ai dû me payer une fois le Smic, le reste du temps j’étais toujours en dessous. Ces études étaient une perte d’argent, de temps et d’énergie. », regrette-t-elle. De son côté, Guillaume*, la trentaine, a conservé pendant deux ans sa pratique en banlieue d’une métropole, avant de jeter l’éponge. « Durant cette période, je ne gagnais aucun revenu, mes parents m’aidaient à vivre. A la fin de ma deuxième année de pratique, je n’arrivais à générer que 300 euros de revenus mensuels alors que j’étais disponible de 6h à 21h. »Lâcha-t-il, dégoûté.
Comme eux, au moins 3 000 ostéopathes désabusés ont mis la clé sous la porte ces dernières années faute de pouvoir gagner leur vie, selon Ostéopathes de France, principale organisation du secteur. Cette réalité, les 31 écoles…
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