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Youssef Varela de Barros et Aboubekeur Berchane ont été reconnus coupables pour la deuxième fois vendredi soir par un tribunal correctionnel. Une peine moins sévère qu’en première instance.
Le verdict de la cour d’assises de Montauban est tombé vendredi soir tard, Youssef Varela de Barros et Aboubekeur Berchane ont été reconnus coupables de meurtre pour la deuxième fois. Ils écopent de 20 ans de réclusion criminelle. Le procureur de la République avait requis 30 ans, comme lors du premier procès.
Le 21 février 2019, le corps sans vie du trafiquant de drogue Samy Verdier était découvert, criblé de balles, allée de l’Adour à Colomiers. Près du corps : un calibre 22. Sur les lieux du crime, 11 caisses provenant de deux armes différentes ont été trouvées. Samy Verdier était sur le point d’avoir 24 ans et venait de sortir de prison avec une seule idée en tête : récupérer son point de deal dans le quartier de Tabar. Une chose qui inquiétera probablement les nouveaux managers. A tel point que quelques mois plus tôt il avait fait l’objet d’une tentative d’assassinat à Toulouse, secteur Papus.
Bonne exécution
Les enquêteurs auront rapidement une idée du scénario. Le frère de la victime Mehdi Verdier qui, également abattu, a pris la fuite. La présence sur scène de Varela de Barros surnommée « Ursaf » et de Berchane alias « Boobs ». Les deux malfaiteurs fuiront en Espagne avant d’être arrêtés. Ils ont froidement exécuté Samy Verdier. Pour Pierre Dunac, avocat des parties civiles auprès de Me Christian Etelin, “les démentis de l’accusé n’ont pas été très crédibles, même s’ils ont été plus élégants qu’au premier procès, en cessant d’accuser Mehdi du meurtre de son frère”.
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Cette semaine, en appel, « l’Ursaf » et « Boobs » ont continué à nier leur implication tout en avançant l’hypothèse d’un éventuel tireur embusqué ; « Il n’y a aucune preuve, et demander 30 ans de prison demande de la rigueur en termes de preuves » ont argumenté MM. Franck et Martin, avocats de Berchane. Me Parra-Bruguière, avocat de Varela de Barros, a estimé que “les débats contredisaient la version de l’accusation”. Une défense obstinée a été en partie récompensée, les jurés ayant décidé d’une peine moins sévère : 20 ans de réclusion criminelle contre 25 en première instance.
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