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Grand incendie au Château des Épioux (Florenville)

En début d’après-midi, les secours ont reçu un appel pour incendie au Château des Épioux (Florenville). Selon des photos prises par des témoins, l’une des trois ailes du bâtiment était entièrement ravagée par les flammes.


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Les casernes de Florenville, Bertrix, Libramont, Neufchâteau et Virton envoient des moyens sur place, renforcés par six collègues de Carignan (). Il n’y a eu aucun blessé parmi les locataires, ni parmi les personnes âgées présentes sur les lieux, ni parmi les pompiers. En tout, une trentaine d’hommes ont été mobilisés pour ce sinistre. . La cause probable serait, selon les pompiers, un feu de cheminée qui a dégénéré. Une aile sur les trois du bâtiment a été entièrement détruite mais les pompiers ont réussi à préserver les deux autres parties du bâtiment. Ils ont maîtrisé l’incendie peu après 16 heures, mais assureront une surveillance toute la nuit pour éviter d’éventuelles récidives.

Un bâtiment historique

Construit en 1650 et restauré en 1730, le château était la demeure des maîtres forgerons. Car c’est à la sidérurgie que l’on doit la constitution du domaine et une bonne partie des aménagements comme les étangs du domaine. Neveu de l’Empereur Napoléon, le Prince Pierre-Napoléon Bonaparte y séjourna de 1862 à 1871. Aventurier et impétueux, il partageait son temps entre la chasse, dont il avait une passion, et l’écriture d’ouvrages qu’il imprimait lui-même. Une plaque gravée rappelle son passage ici. L’avant-dernier propriétaire privé du domaine était Louis Clément Zoude, industriel spécialisé dans les moteurs hydrauliques basé au Val de Poix, dont il fut maire. Il élève la tour du château en 1878. Depuis 1880, le site est traversé par la ligne de chemin de fer qui relie Florenville à Bertrix et qui fait également partie de l’Athus-Meuse. En 1887, le 21 juin, légende qui se raconte encore lors des veillées de certains villages environnants. Après la faillite de Zoude, qui avait consenti à de gros investissements au Grand-Duché, le domaine fut mis en vente publique. Agriculteur et maire d’Harmignies, petit village situé près de Mons, Victor Dejardin acquiert le domaine. Etant inconnu dans la région et face à la requête du notaire qui lui demandait de prouver sa solvabilité, il ouvrit alors son parapluie rempli de pièces d’or… En 1888, il dut faire face à la rupture de la digue du grand étang qui subitement déversa 500 000 mètres cubes d’eau dans la Semois, provoquant des dégâts jusqu’à Bouillon… Il légua le domaine aux Hospices Civils de Mons par testament du 1er janvier 1898. C’est ainsi que le CPAS de Mons en devint propriétaire. Le domaine est aujourd’hui géré par le DNF au profit du CPAS. La reconnaissance d’un parc national de la Semois a réveillé l’intérêt du CPAS de Mons pour transformer le territoire et permettre l’accueil de classes vertes pour les enfants de la région montoise. Dans les années 1980, une explosion de gaz lors de travaux de rénovation avait rendu les lieux inhabitables. S’ensuivit un long litige entre la province de Luxembourg, locataire, et le CPAS de Mons, propriétaire, qui ne trouva son issue qu’une vingtaine d’années plus tard.

David Pierson

 
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