Cette décision du gouvernement syrien pourrait présager le retrait définitif de la Russie de ce port où, outre ses activités commerciales, elle avait développé une base navale stratégique pour ses forces en Méditerranée.
Le gouvernement syrien a annulé le bail de 49 ans accordé à la société russe STG-Engineering (Stroytransgaz) pour gérer et exploiter commercialement le port de Tartous, sur la côte méditerranéenne. L’Autorité générale du port de Tartous a annulé le contrat avec cette société qui prenait 65% des revenus du port et a exigé qu’elle quitte immédiatement le site, selon les médias syriens. Le bail a été signé en 2019, quatre ans après le début de l’intervention militaire russe en Syrie pour mettre sous contrôle le régime d’Assad.
Le port de Tartous est le deuxième port syrien après celui de Lattaquié près duquel se trouve la base aérienne russe de Hmeimim. Surtout, Tartous abrite la seule base navale russe en Méditerranée. La flotte russe l’a déserté lors de la chute de Bachar al-Assad, le 8 décembre. Un revers pour Moscou, dont la base avait pris une importance stratégique depuis le début de la guerre en Ukraine et la fermeture des détroits turcs aux navires militaires des États belligérants. , conformément à la Convention de Montreux (1936), enfermant de facto la flotte russe de la mer Noire sans possibilité de recevoir des renforts via la Méditerranée.
Des négociations seraient en cours sur l’avenir des bases militaires russes sur le territoire syrien. Mais deux navires russes visés par les sanctions américaines et appartenant à une société travaillant pour le ministère russe de la Défense, le Sparta et le Sparta 2, ont accosté à Tartous. Leurs systèmes d’identification automatique (AIS) indiquent qu’ils sont arrivés les 21 et 22 janvier. Ils ont pu évacuer le matériel militaire rassemblé au port ces dernières semaines.
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