Le conseiller fédéral Ignazio Cassis se dit « prudent » à l’égard du gouvernement de transition en Syrie
Lors d’un point presse mercredi, le ministre des Affaires étrangères a d’abord souligné « l’importance » du WEF, qui offre « une possibilité phénoménale de contacts, politiques mais aussi économiques ».
Trois thèmes ont occupé Ignazio Cassis à Davos lors de ses rencontres : le Moyen-Orient, la guerre en Ukraine et l’Europe.
« Nous attendons des faits du gouvernement de transition syrien »
Après avoir rencontré le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition en Syrie Assad Hassan Al Shibani, Ignazio Cassis a exprimé sa « prudence » : « Quand on demande comment ils comptent mener à bien le processus de transition vers la démocratie et qu’ils ont besoin d’un soutien multilatéral, les réponses restent vagues. Les intentions sont nombreuses. Mais nous devons d’abord voir les faits avant de pouvoir les croire. La Suisse s’est rendue disponible pour apporter son soutien à la transition en Syrie.
« L’Ukraine doit rester maître de son destin »
Sur l’Ukraine: le conseiller fédéral souligne avoir écouté attentivement le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky au WEF mardi. “Nous sentons que les deux parties ne peuvent pas tenir longtemps et qu’elles arrivent au bout de leurs capacités”, a-t-il noté. Et tout le monde attend avec impatience de connaître l’agenda américain. Donald Trump appelle à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit. « Mais nous ne pouvons pas y parvenir sans l’Ukraine. Elle doit être en première ligne et rester maîtresse de son destin», a déclaré le ministre suisse.
-Concernant toujours l’agenda américain, Ignazio Cassis ajoute : « la planète entière attend avec une grande impatience de voir à l’œuvre cette deuxième administration Trump. Ce qui est sûr, c’est que cela va changer le monde, mais on ne sait pas encore comment.»
Humanitaire à Gaza
Le conseiller fédéral a également rencontré le président israélien Isaac Herzog, avec lequel il a discuté des prochaines étapes du cessez-le-feu et de la situation humanitaire à Gaza.
Concernant la situation humanitaire à Gaza et l’entrée en vigueur prochaine des lois israéliennes interdisant les activités de l’UNRWA, Ignazio Cassis a affirmé que selon sa compréhension, « les lois israéliennes n’empêcheront pas l’UNRWA de poursuivre son travail, elles empêcheront les responsables israéliens d’avoir des contacts et d’émettre des informations. visas. Cela n’affecte pas le personnel local qui travaille à l’UNRWA et qui travaille désormais en partie également pour d’autres agences des Nations Unies. Pour ces personnes, « ce qui va se passer n’est pas encore très clair », affirme le conseiller fédéral, « mais il y aura une contribution de ces employés de l’Unrwa à d’autres agences ».
Enfin, même si le Tessinois n’a pas pu discuter avec les représentants américains à Davos, les relations « très tendues » entre les Etats-Unis et l’Iran ont été au cœur de sa rencontre avec le vice-président iranien Mohammad Javad Zarif.
Et l’Europe ? Avec le commissaire européen Maros Sefcovic, “nous nous sommes mis d’accord sur les prochaines étapes” en vue de finaliser des accords bilatéraux, a simplement relevé Ignazio Cassis.