Le ministère de la Défense a autorisé l’utilisation du nouveau drone ukrainien Poséidon par l’armée. L’OTAN estime que la Russie ne dispose actuellement pas du potentiel nécessaire pour réaliser une percée majeure sur le front. Le plus haut diplomate européen affirme que Trump a raison lorsqu’il affirme que l’UE dépense trop peu pour la défense.
Le ministère de la Défense a autorisé l’utilisation du nouveau drone ukrainien Poséidon dans l’armée
Le ministère ukrainien de la Défense a codifié et autorisé l’utilisation du complexe aérien sans pilote ukrainien Poséidon dans les forces de défense, selon un communiqué du ministère publié mercredi 22 janvier.
Selon le vice-ministre de la Défense Dmytro Klimenkov, ce complexe peut effectuer des missions à des températures allant de -20°C à +45°C, même par vent fort.
Les appareils du complexe sont équipés de moteurs électriques et d’un système de navigation moderne et sont conçus pour effectuer des missions spéciales. La batterie Poséidon est capable de fonctionner en continu pendant plusieurs heures.
La hauteur opérationnelle de ce drone est hors de portée de nombreux systèmes de défense aérienne de la Russie agressrice, a ajouté Klimenkov.
Pour rappel :
Le 14 octobre 2024, le président Volodymyr Zelensky a annoncé que le front avait déjà reçu un million de drones de fabrication ukrainienne.
Le 28 décembre, le ministre de la Défense Rustem Umerov a annoncé que parmi tous les drones livrés aux forces de défense ukrainiennes en 2024, 96,2 % étaient de production nationale.
Le 3 janvier 2025, le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a déclaré qu’en 2025, l’Ukraine prévoyait de produire au moins 30 000 drones à longue portée ainsi qu’environ 3 000 missiles de croisière et missiles drones.
Le 15 janvier, Zelensky a précisé qu’environ 33 à 34 % des armes utilisées sur le champ de bataille étaient de fabrication ukrainienne, plus de 30 % provenaient d’Europe et 40 % des États-Unis.
L’OTAN estime que la Russie n’a pas actuellement le potentiel nécessaire pour réaliser une percée majeure sur le front
Le commandant des forces alliées de l’OTAN en Europe, le général Christopher Cavoli, estime que la Russie ne dispose actuellement pas du potentiel militaire nécessaire pour réaliser une percée majeure sur le front en Ukraine.
Cavoli s’est exprimé lors d’un débat en marge du Forum économique mondial de Davos. Les journalistes lui ont demandé comment la situation sur le champ de bataille pourrait évoluer en 2025. Il a répondu qu’il ne s’inquiétait pas d’une « défaite soudaine de l’Ukraine ».
-« Je ne vois pas de potentiel pour une percée massive [des Russes]. Il ne s’agit pas d’une vision politique, mais militaire. Cela est lié à la situation des deux côtés : la défense efficace des Ukrainiens, mais aussi les difficultés pour la Russie de constituer des forces offensives significatives en vue d’une éventuelle percée », a-t-il expliqué.
Selon le général, cette année, la guerre sera marquée par des actions offensives de moindre envergure. Il a souligné que ces opérations sont épuisantes pour la Russie.
«On voit qu’ils sont épuisants pour la Russie. Il y a une raison pour laquelle la Russie a fait venir des milliers et des milliers de soldats de Corée du Nord », a-t-il déclaré.
L’armée prédit également que les tensions entre la volonté de lancer des offensives et le manque d’effectifs du côté russe vont persister.
“Je pense que cela définira largement le conflit et obligera les Russes à recourir davantage aux armes de dissuasion, comme ils l’ont fait ces dernières années, comme nous l’avons observé”, a conclu Cavoli.
Rappelons que le président Volodymyr Zelensky avait précédemment évoqué la possibilité de mettre fin à la guerre en 2025. Il a toutefois souligné que l’Ukraine devait obtenir de solides garanties de sécurité pour renforcer sa position dans les négociations avec la Russie.
Chef de la politique étrangère de l’UE : Trump a raison lorsqu’il dit que l’UE dépense trop peu pour la défense
Le président américain Donald Trump a raison lorsqu’il affirme que l’Union européenne ne dépense pas suffisamment en matière de défense. C’est ce qu’a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, lors de la conférence annuelle de l’Agence européenne de défense, retransmise en ligne par la « Pravda européenne ».
Kallas a souligné que, selon les services de renseignement, la Russie pourrait tester la capacité de défense de l’UE d’ici 3 à 5 ans. L’Union européenne doit donc renforcer ses capacités militaires.
« L’année dernière, les États membres ont consacré collectivement en moyenne 1,9 % de leur PIB à la défense, tandis que la Russie en a dépensé 9 %. Nous investissons des milliards dans nos écoles, notre protection sociale et notre système de santé, mais si nous n’investissons pas davantage dans la défense, tout cela sera menacé », a déclaré Kallas.
Elle a également souligné que l’incapacité de l’Europe à investir dans ses capacités militaires envoie un message dangereux à l’agresseur.
« Le président Trump a raison de dire que nous ne dépensons pas assez. Il est temps d’investir. Nous avons besoin d’investissements de la part des États membres, du secteur privé, mais aussi du budget commun européen », a déclaré Kaja Kallas. Le président américain Donald Trump a réaffirmé qu’il était nécessaire que les membres de l’OTAN, y compris les Européens, consacrent 5 % de leur PIB à la défense.
Le président Volodymyr Zelensky a exhorté les pays occidentaux à ne pas économiser sur leur sécurité et a indirectement soutenu l’appel de Trump à augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB.