Olivier Dubois revient au “dissociation” qui s’est déroulé, lors de sa détention, entre l’otage et le journaliste, et qu’il a réactivé pour l’écriture de son livre, Prisonnier du Désert (1). Il évoque ses conditions de détention au Sahara, son rapport au corps durant sa captivité et la stratégie des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, affilié à Al-Qaïda) qui l’ont fait prisonnier.
Comment vas-tu, sans tricher ?
Mieux. Bien mieux, en tout cas, qu’au lendemain de ma libération. Je suis sorti le 20 mars 2023 et je pense avoir commencé à m’adapter à mes baskets, et à ma nouvelle vie, à partir de l’automne 2023. Cela m’a pris six mois. Lorsque Michel Lafon m’a proposé de faire ce livre, début 2024, j’étais prêt à affronter cette histoire et à l’écrire.
Le processus d’écriture a-t-il été douloureux ou a-t-il été un soulagement ?
-Un peu des deux. J’ai commencé à écrire fin juin. Avant, j’avais une sorte d’empêchement, je me déplaçais. Le premier chapitre que j’ai écrit, d’ailleurs, ce n’est pas l’enlèvement, c’est le chapitre 4 qui se rapproche finalement plus du travail d’un journaliste, comme si j’avais peur de me confronter à l’histoire.
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