Atemax veut rassurer avec son projet d’extension dans l’Orne

mercredi 8 janvier 2025nous publions dans nos colonnes un article sur la future unité de cogénération de l’usine d’équarrissage Atemax, dans Saint-Langis-Lès-Mortagne (Orne), ce qui continue d’inquiéter l’association L’Air du Perche.

Pour justifier les craintes sur la sécurité, L’Air du Perche évoque la lettre d’un constructeur, Andres Ponce, qui avait écrit en 2019 à l’enquêteur public. A l’époque, sa société, WT Energy, ne figurait pas dans les choix du groupe Axiolis. Le problème est que le groupe, sensible aux arguments de WT Energy, a finalement opté pour le projet d’Andres Ponce.

Une information que l’association n’avait visiblement pas constatée depuis 2019. Elle tient à présenter ses excuses au groupe Akiolis.

« Il s’agit effectivement d’un dossier dont la complexité n’est pas facilement accessible aux profanes du secteur, malgré toute la bonne volonté des membres de notre association. […] Nous nous excusons auprès de M. Ponce pour la gêne occasionnée”, a écrit Louis Vallin, président d’Air du Perche, dans un texte transmis au Perche.

Une lettre obsolète

Andres Ponce tient pour sa part à clarifier les choses : « Nous sommes heureux que la société Atemax ait opté pour une technologie qui a fait ses preuves dans des projets similaires, comme notre technologie de gazéification WtEnergy CleanTech. Cette technologie a déjà été mise en œuvre dans 5 projets de gazéification de biomasse, dont 3 pour la même application et le même combustible, les sous-produits animaux. »

Nous pouvons affirmer que ces trois installations ont accumulé une expérience de fonctionnement de plus de 100 000 heures et qu’à aucun moment aucun accident ou situation de risque n’a été observé.

Un projet similaire en Suisse

Le dernier projet réalisé par l’entreprise est une usine de gazéification de sous-produits animaux de 18 MWth pour la cogénération dans la ville de Lyss, en Suisse.

Sur ce site, toutes les améliorations technologiques en matière de processus, de sécurité et d’efficacité développées par notre entreprise ont été mises en œuvre. La conception de l’installation est telle que, grâce à notre technologie, il n’y a aucun risque d’explosion ou de contamination de l’environnement. Nous travaillons sous vide partiel pour éviter tout risque de fuite de gaz, et les variables de processus pertinentes sont surveillées en permanence, avec des systèmes de sécurité intrinsèque SIL2.

En effet, Louis Vallin, président de L’Air du Perche, craignait un « risque d’explosion » à cause d’un four qui atteignait 950 degrés. Il n’a toutefois pas fourni d’informations concrètes sur un danger potentiel, mais s’est dit « convaincu qu’un jour il y aura un problème ».

Atemax écarte l’argument de l’explosion : « Ce n’est pas possible tant qu’il y a une flamme. En cas d’extinction, de nombreuses mesures de sécurité sont mises en place, comme l’évacuation immédiate et rapide des poches de gaz chauds. Tout cela a été validé par l’étude HAZOP réalisée par un organisme indépendant, ISO Ingénierie, en juin 2024. »

Forme d’odeur

Autre nouveauté, la mise en place d’un formulaire interne pour le groupe Akiolis. Destiné au grand public, il contribue à élever les perceptions des odeurs. Il est accessible à l’adresse suivante : https://www.akiolis.com/fr/propos/ecoute-riverains. A noter que L’Air du Perche avait également créé une Webapp pour signaler les mauvaises odeurs. L’application est disponible via https://alarme-adp.com/

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