Par la voix de son PDG, Dacia confirme l’apparition d’une Sandero électrique en 2027. Un modèle malheureusement tout sauf innovant.
Dacia prévoit donc de lancer une version électrique de sa Sandero d’ici fin 2027, a annoncé Denis Le Vot, PDG de la marque, lors d’une conférence sur les résultats commerciaux 2024. Il précise que la décision finale sur les spécifications techniques sera prise d’ici Noël 2025. Selon lui, l’avantage de Dacia est de pouvoir s’appuyer sur l’immense arsenal technologique du groupe Renault pour définir les caractéristiques de son futur modèle.
Cette annonce suscite cependant des doutes. Le Vot a confirmé que le Sandero s’appuiera sur la plateforme CMF-B, utilisée depuis cinq ans, tout en s’adaptant aux récentes évolutions réglementaires. Cela signifie qu’elle pourra exploiter les technologies électriques des Renault 4 et 5 ou de l’Alpine A290, sans exclure les autres motorisations. Une approche « polyvalente » qui semble plus opportuniste que stratégique.
De plus en plus, l’idée de transformer des voitures conçues pour être thermiques en versions électriques est remise en question. Ces modèles « électrifiés par défaut » souffrent souvent d’une optimisation paradoxalement sous-optimale avec un poids excessif, une autonomie limitée et des compromis techniques mal maîtrisés. Les performances d’un véhicule électrique ne peuvent être pleinement exploitées que sur une plateforme conçue spécifiquement pour ce moteur. Cette logique hybride, motivée par des économies d’échelle, risque de limiter l’innovation et d’aboutir à des produits médiocres.
-Par ailleurs, la stratégie de Dacia repose sur la réduction des coûts pour garantir une mobilité « accessible ». Le Vot évoque l’exploration de solutions comme les batteries au sodium, jugées inefficaces mais économiques. Une telle proposition semble toutefois en décalage avec les attentes actuelles du marché, où l’autonomie et la rapidité de recharge dominent les priorités.
A terme, la Dacia Sandero électrique risque de se positionner comme un compromis low-cost, bien loin des standards électriques grandissants. Peut-on vraiment y voir un choix durable, ou s’agit-il d’une solution temporaire, davantage guidée par des impératifs économiques que par une vision claire de l’avenir automobile ? Attendons d’en juger, d’ici 2027, il peut se passer beaucoup de choses…
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