Par
David Goudey
Publié le
18 janvier 2025 à 19h16
C’est une longue bataille que Lidl vient de gagner dans les Yvelines. Dans un jugement du 12 décembre 2024, rendu public mercredi 15 janvier 2025, le cour administrative d’appel de Versailles a rejeté la demande d’Auchan d’annuler le permis de construire accordé en février 2023 à son concurrent pour l’extension du magasin de Coignières (Yvelines), le long de la RN 10.
L’opération, dont la durée est estimée entre un an et un an et demi, prévoit la démolition du supermarché existant (990 m2) – remplacé par un parking pour les clients – et l’ancienne concession automobile Lada, où se trouve la nouvelle zone commerciale de presque 1 700 m2.
Auchan multiplie les recours
Le projet, qui a reçu le feu vert de la commission départementale de développement commercial des Yvelines en juillet 2022, a été contesté par Auchan devant le tribunal. commission nationale de développement commercial. Le tribunal a rejeté l’appel et autorisé Lidl à réaliser son opération.
Didier Fischer, maire (divers gauche) de Coignières, délivrera le 1est Février 2023 le permis de construire « valeurs à titre d’autorisation d’exploitation commerciale ». Las. Safipar, la société propriétaire d’Auchan, va saisir la justice le 28 mars 2023 pour demander son annulation.
Un projet inutile pour le candidat
Le projet Lidl ne propose « aucune offre répondant à une besoin de la population qui ne seraient pas déjà couverts par l’offre existante dans la zone de chalandise », a critiqué la société requérante. ” Il […] est déconnecté des lieux d’habitation et du tissu urbain », ajoute Auchan, et « ne contribuera pas […] au dynamisme et à la revitalisation des centres-villes » du secteur.
« Il existe déjà huit pôles commerciaux dans la zone de chalandise, dont neuf grandes zones commerciales, ainsi que dix installations commerciales dans le périmètre des communes voisines. »
Les juges ne partagent pas la vision d’Auchan
Mais « si la zone commerciale est construite linéairement entre la RN10 et une voie ferrée, qui constituent des barrières physiques et psychologiques, elle ne se situe pas pas très loin du centre ville de Coignièresnotamment de la gare », objecte la cour administrative d’appel de Versailles dans son arrêt du 12 décembre 2024. La cour ajoute : « La zone […] se trouve à seulement 10 à 15 minutes à pied des différents quartiers résidentiels les plus proches. »
-” Le population de cette même superficie est certes en léger déclin depuis dix ans, mais seulement de 0,75%, les juges de Versailles le relativisent également. De plus, certaines municipalités […] ont connu une augmentation de leur population, notamment de 8% à La Verrière, où un nouvel écoquartier, prévu autour de la gare […]prévoit la construction de 1.400 logements, avec commerces et bureaux. »
Le nouveau Lidl va « améliorer l’accueil des clients et du personnel »
« La zone d’activité » où est implanté Lidl est également « bien desservie par une route », souligne la cour administrative d’appel. Le projet permettra ainsi « d’améliorer l’accueil de la clientèle et du personnel, dans des conditions se rapprochant de celles de normes actuelles proposé par la marque Lidl.
La « vacance » des locaux commerciaux dans le centre-ville de Coignières – de « 21,43 % » – est également « à relativiser avec le faible nombre de commerces » sur la commune : il n’y en a que « quatorze »… contre « soixante-dix ». cinq » à Maurepas.
Le Mesnil-Saint-Denis connaît quant à lui « une taux de vacance commerciale zéro”, alors même qu’elle est “la commune accueillant le plus grand nombre d’entreprises après Maurepas”, souligne la cour administrative d’appel de Versailles.
Le recours de Safipar a donc été rejeté. L’entreprise devra également payer 1 000 € à Lidl et autant à la Ville de Coignières pour leurs frais juridiques respectifs.
MJ (PressPepper)
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