Alors que les premiers otages de Gaza s’apprêtent à regagner leurs familles après quinze mois d’horreur, beaucoup, dont le Hamas, reconnaissent que l’arrivée de Donald Trump – avant même de devenir officiellement président – et son action ont eu un effet décisif pour débloquer le processus. de parvenir à un cessez-le-feu au Moyen-Orient. La longue libération des otages, qui devrait durer quarante-deux jours pour les 33 premiers, n’a pas encore commencé alors que les regards se tournent déjà vers l’Ukraine.
C’est l’autre promesse de campagne du candidat Trump : arrêter la guerre en vingt-quatre heures chrono. Et, là encore, ce que l’on peut déjà constater dans un scénario où, sur le terrain, les Russes poussent partout et les Ukrainiens sont affaiblis, c’est que « l’effet Trump » se fait sentir, même si personne ne saurait dire si son l’action, malgré sa volonté, mènera à la paix.
Trump sait que la société ukrainienne, durement éprouvée par trois années de guerre, est de moins en moins opposée aux concessions territoriales temporaires, pour autant qu’elles permettent de préserver l’indépendance du pays. L’Ukraine, dont la résistance à la Russie reste remarquable aux yeux de tous, n’est certainement pas prête à rendre les armes, comme en témoignent les rassemblements quotidiens sur la place de l’Indépendance à Kiev, où le peuple vient se rendre. hommage aux soldats tombés au combat. Elle n’est pas prête à capituler, même si les prévisions du conflit dans les mois à venir montrent qu’elle pourrait perdre encore plus de territoire.
Les Russes sont en effet aux portes de l’oblast du Dnipro et semblent sur le point de conquérir tout le Donbass. Rien, dans ces conditions, ne semble obliger Poutine à ralentir ou à négocier. A moins que les Américains, principaux donateurs de l’Ukraine, ne poussent aux négociations en disant aux Ukrainiens qu’ils se retireront du conflit.
Trump estime qu’il faut mettre un terme de toute urgence à « bain de sang » qui se déroule sur le devant
Nous n’en sommes pas encore là. Les deux partis font clairement les yeux doux au nouveau président américain, espérant une issue à leur avantage respectif. Le 5 janvier, dans une interview en podcast accordée à l’informaticien américain Lex Fridman, Volodymyr Zelensky est allé jusqu’à suggérer que Trump soit le premier président à se rendre en Ukraine par avion. Rétablir l’espace aérien ukrainien, fermé depuis 2022, signifierait qu’il y aurait la paix et que Trump en serait l’architecte aux yeux du président ukrainien.
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Avec Poutine, une rencontre est évoquée. Trump estime qu’il faut mettre un terme de toute urgence à « bain de sang » qui se déroule sur le devant. Le Kremlin applaudit sans réserve la volonté du président américain de mettre fin à la guerre. Kiev et Moscou n’ont cependant pas du tout la même définition des conditions de paix. Zelensky a proposé d’inclure son pays dans l’OTAN, ce qui est inacceptable pour Moscou, qui exige la neutralité du pays.
Nous devons nous attendre à ce que les négociations sur cette question soient longues et difficiles. Trump a déjà indiqué qu’il réduirait l’aide militaire à l’Ukraine et qu’il s’opposait à l’autorisation donnée à Kiev par son prédécesseur de permettre aux Ukrainiens de frapper le sol russe. Les contours d’un accord restent encore très flous, encore plus qu’au Moyen-Orient. Même si, avec Trump, l’inattendu est souvent la norme.
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