Rappelons que plusieurs médias rapportaient au cours des derniers mois que Denis Coderre devait plus de 130 000 $ en impôts au niveau provincial. À cela s’ajoute une dette de plus de 266 000 $ envers l’Agence du revenu du Canada.
« Si je voulais me présenter, je devais régler mes affaires. « Je peux vous dire aujourd’hui que tout ce que je dois tant à Revenu Québec qu’à Revenu Canada est sécurisé. Il n’y a donc aucun problème de ce côté-là », a assuré l’homme politique.
Dans une déclaration signée par l’avocat de M. Coderre, Me Richard Généreux, il est précisé que l’homme politique avait conclu un plan global pour régler toutes les sommes, ce qui lui permet de postuler à la course à la direction.
L’avocat salue la collaboration de l’Agence du revenu du Canada, mais il reproche à Revenu Québec « d’avoir exercé ses droits dans le but de nuire à autrui ou de manière excessive et déraisonnable ».
“M. Coderre entend faire la lumière sur les motivations sous-jacentes des représentants du gouvernement du Québec responsables d’avoir autorisé un abus de droit inacceptable dans les circonstances», est-il écrit dans le communiqué.
Le directeur général du PLQ, Patrick Huot, a indiqué que Denis Coderre avait déposé les documents nécessaires pour indiquer son intention de se présenter à la direction. Une commission dispose désormais de sept jours pour déterminer si sa candidature est recevable.
Les candidats doivent également fournir une somme de 40 000 $ qui doit provenir de dons. Ces dons sont limités à 500 $ par électeur. L’ancien maire de Montréal a fait une avance de 20 000 $ lors du dépôt de sa candidature. Ce montant devra donc être remboursé par des dons, en plus de fournir 20 000 $ supplémentaires d’ici le 11 avril.
L’ancien maire de Montréal a également convoqué la presse pour présenter son plan en 10 points pour la direction libérale. Il souhaite notamment nationaliser l’eau, soutenir le projet GNL Québec au Saguenay et construire un troisième lien entre Québec et Lévis.
“Ce qui est important, ce sont les mathématiques”
Contrairement à deux de ses adversaires, l’ancien ministre libéral Pablo Rodriguez et l’ancien PDG de la Fédération des chambres de commerce Charles Milliard, Denis Coderre ne bénéficie d’aucun soutien au sein du caucus libéral.
Lors d’un point de presse, il n’a pas été en mesure de dire quand il pourrait présenter le soutien des élus, mais a tenu à souligner qu’un député du caucus ne vaut qu’un seul membre. « Je pense que ce qui est important, ce sont les mathématiques », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que, selon lui, « certains éléments de l’establishment » du PLQ étaient contre lui.
Denis Coderre n’a pas non plus pu dire combien de cartes de membre il avait vendues. « Je ne suis pas ici pour vous donner des chiffres », a-t-il répondu.
-Lors d’une entrevue avec Noovo Info, M. Coderre a indiqué qu’il compte se présenter dans la circonscription de Bellechasse, en Chaudière-Appalaches.
Venant de l’extérieur de la circonscription, l’ancien maire de Montréal se dit confiant dans sa victoire.
« Pensez-vous que nous voterons contre un futur Premier ministre ? répondit M. Coderre. « Les gens voient que je connais le jeu.»
Afin d’officialiser leur candidature, les candidats à la direction du Parti libéral devront recueillir 750 signatures de membres du parti, qui doivent provenir de 70 circonscriptions et de 12 régions différentes.
Au moins 350 de ces 750 signatures doivent provenir de « nouveaux membres » du PLQ, soit des personnes devenues membres depuis le 27 mai 2024.
Une course enfin lancée
La direction du PLQ a été officiellement lancée lundi. Pablo Rodriguez a également annoncé l’adhésion à sa campagne du député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, qui, de ce fait, a renoncé à se présenter comme candidat.
Charles Milliard a, pour sa part, reçu l’appui de l’ancien ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand.
L’avocat fiscaliste Marc Bélanger ne bénéficie actuellement d’aucun soutien public.
Vie quotidienne Le Soleil rapportait plus tôt cette semaine que Mario Roy, agriculteur et économiste de la Beauce, envisageait également de participer à la course.
Le PLQ n’a plus de chef permanent depuis 2022, depuis la démission de Dominique Anglade suite aux résultats décevants du parti aux dernières élections générales. Le député de LaFontaine, Marc Tanguay, assure l’intérim.
L’élection du nouveau leader aura lieu lors d’un congrès qui se tiendra le 14 juin.