Il y a trois mois jour pour jour, des pluies torrentielles s’abattaient sur la région. Au nord de l’Ardèche, le centre-ville d’Annonay a été envahi par les eaux. Bilan : des dégâts considérables. Où est la ville aujourd’hui et comment envisager l’aménagement du territoire dans cette ville coincée entre deux rivières ?
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Le 17 octobre, Annonay est victime d’une inondation de grande ampleur. Les pluies torrentielles avaient fait gonfler les deux rivières qui traversent la ville, leAnnuler et lem’a donné. Du jamais vu pour les Annonéens.
Après les inondations dévastatrices du 17 octobre 2024, la commune a œuvré à la remise en état des voiries et des réseaux. Il fallait aussi soutenir les commerçants du centre-ville, dont les commerces, services et restaurants s’étaient retrouvés noyés. La place des Cordeliers fut submergée, la Deûme se transforma en torrent. Certains habitants surpris par l’inondation ont même été évacués par avion.
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Levage par hélicoptère pour évacuer une personne coincée par les eaux, avenue de l’Europe à Annonay.
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©France Télévisions
« L’eau a envahi l’avenue de l’Europe, la rivière passe en dessous et a envahi la place des Cordeliers. Il y avait plus d’un mètre d’eau. De nombreux commerces ont été impactés, ainsi que des copropriétés regroupant plus de 300 garages impactés », explique Simon Plénet, le maire socialiste de la ville.
Les locaux du Secours Populaire ont été dévastés. A tel point que l’association a dû trouver refuge ailleurs pour poursuivre ses activités.
-Malgré les opérations de nettoyage, certains n’ont pas encore pu rouvrir. C’est le cas d’Eddy, son agence immobilière a été entièrement détruite, mais la facture est largement couverte par les assurances. Un soulagement. « Nous avions 1,5 mètre d’eau dans les bureaux. Tout a été détruit, nous n’avons rien récupéré. Nous sommes fermés depuis trois mois. Cependant, il n’a pas l’intention de partir. « La question ne s’est pas posée. Je pense que des choses sont mises en place pour que cela ne se reproduise plus. L’Annonéen affiche sa confiance. Les travaux touchent à leur fin. Il espère rouvrir l’agence dans un mois.
Mais trois mois après les inondations, certains dégâts restent à évaluer. “Le diagnostic de la fontaine (place des Cordeliers) a lieu aujourd’hui pour connaître l’ampleur des réparations à prévoir pour la restaurer”, explique Simon Plénet, à titre d’exemple.
Le coût de ces inondations est élevé. Le préjudice s’élève à près de 12 millions d’euros pour Annonay et l’agglomération. L’arrêté ministériel du 31 octobre 2024, publié au Le Journal Officiel du 5 novembre 2024 a reconnu l’état de catastrophe naturellepour la ville d’Annonay. Malgré cela, la question des réparations reste d’actualité. La commune reste dans le flou en ce qui concerne les indemnisations et les aides.
« On ne sait pas quel montant sera couvert par les assurances, les aides de l’Etat, de la Région et du département. Nous avons déposé les dossiers et nous attendons les retours pour savoir dans quelle mesure nous serons accompagnés », précise l’élu. Impossible pour la commune de supporter tous les coûts occasionnés par les inondations. Au sud de la ville, la facture du chantier de l’avenue Simone Veil, prévu au printemps, s’élève à elle seule à 900 000 euros.
Depuis les inondations, la mairie d’Annonay a décidé d’envisager des aménagements futurs pour éviter que l’histoire ne se répète. Simon Plénet explique : « Nous avons dépassé la phase du nettoyage, de la sécurisation, de l’évaluation des dégâts les plus importants, nous nous engageons désormais dans le long terme. Il s’agit d’inscrire le territoire dans un développement durable et résilient pour limiter les dégâts si d’autres événements surviennent en nord Ardèche.
« Nous avons besoin d’études et d’expertises. Nous travaillons avec le syndicat de Trois Rivières, avec l’Agence de l’eau. Nous prévoyons un programme de prévention des inondations qui nous orientera vers les aménagements à mettre en œuvre. oeuvre d’art”, annonce l’élu.
Pour l’édile, des changements à long terme doivent être envisagés. « Il faut s’adapter au fleuve et ne plus vouloir le contraindre comme on le fait depuis des décennies, il y a des aménagements qu’il faudra peut-être réaliser, des bâtiments qu’il faudra peut-être déconstruire pour donner plus d’espace au fleuve pour limiter les risques. », advances Simon Plénet.