En décembre 2024, le corps d’un homme de 38 ans est retrouvé à Mulhouse caché dans un sac. Le compagnon de la victime ainsi que ses deux enfants ont été mis en examen pour le meurtre de son ascendant.
L’affaire a été révélée la veille de Noël. Ce jour-là, le corps sans vie d’un homme de 38 ans était retrouvé dans un garage de Mulhouse (Haut-Rhin), en état de putréfaction avancée, caché sous une armoire posée au sol. Le corps était enveloppé dans un sac en toile, en jute et en plastique.
A l’époque, la victime avait été identifiée grâce à ses tatouages. Au fil des investigations, les enquêteurs se sont rendu compte que l’homme, locataire du garage mais qui n’y résidait plus, faisait l’objet d’un signalement de disparition inquiétant depuis octobre 2011.
Un détail a cependant intrigué les enquêteurs : ni la compagne de la victime, ni ses enfants n’avaient jamais signalé sa disparition. De plus, ils avaient toujours accès à ce garage.
Dans un premier temps, le compagnon de la victime a été placé en garde à vue. Durant celle-ci, elle a avoué, reconnaissant avoir nourri un projet criminel avec ses enfants, à qui elle reprochait d’avoir tué la victime en l’étouffant.
Une victime décrite comme « alcoolique et violente »
Selon le parquet de Mulhouse, cette femme a expliqué « le geste par le comportement de la victime qu’elle a déclarée alcoolique et violente. Elle n’a cependant jamais porté plainte contre lui.
-“Des investigations médico-légales sont toujours en cours compte tenu de l’ancienneté des faits pour déterminer les causes précises du décès”, a ajouté le procureur de la République. Cette femme a été mise en examen.
Le 14 janvier, et suite aux déclarations du concubin, les deux enfants de la victime ont également été placés en garde à vue.
« Le fils, mineur au moment des faits et aujourd’hui âgé de 19 ans, et la fille, âgée de 21 ans, ont reconnu leur participation active avec la compagne de leur père aux faits et à la dissimulation du corps. Ils ont été mis en examen pour meurtre dans leur ascendant et placés en détention provisoire le 16 janvier 2025″, écrit le parquet de Mulhouse dans un communiqué.
Pour l’instant, le mobile du meurtre reste flou. Toutefois, selon une source proche de l’enquête de l’AFP, le mobile pourrait s’expliquer par des agressions sexuelles et des violences commises sur des enfants alors mineurs.
