131 kilomètres, dont 61 chronométrés, étaient au programme de la douzième et dernière étape de ce Dakar 2025 disputée ce vendredi 17 janvier 2025.
Une dernière épreuve spéciale sans réelle difficulté pour le leader, le Saoudien Yazeed Al-Rajhi, vainqueur pour la première fois sur le Rallye-Raid le plus prestigieux du Monde. Et a gagné au volant d’un des Toyota Hilux de l’équipe belge Overdrive que Jean-Marc Fortin, face au Hilux, aligné par l’équipe officielle Toyota Gazoo du sud-africain Henk Lategan, qu’il a finalement devancé à l’arrivée ce matin de trois minutes cinquante-sept secondes.
Lequel après avoir mené à plusieurs reprises ce Dakar 2025, offre le doublé au constructeur japonais Toyota, à nouveau victorieux après avoir dû laisser le succès l’an dernier à la firme allemande Audi, avec son pilote espagnol Carlos Sainz, qui a abandonné cette année alors qu’il conduisait l’un des nouveaux Ford Raptors.
Henk qui a déclaré :
« Ce fut un très bon duel jusqu’au bout et je n’ai rien à regretter. Je respecte beaucoup Yazeed Al-Rajhi et c’est un grand gagnant. Il y a eu de très bonnes étapes sur la fin, mais il y avait des mouvements stratégiques à faire et c’est peut-être là que nous avons échoué. Le jour où nous n’aurions pas dû avoir de problèmes, c’est le jour où nous les avons eu. C’était le tournant du Dakar. Ensuite, il n’y a plus qu’à attaquer, j’ai tout essayé pour inverser la tendance mais le miracle ne s’est pas produit. »
Le podium étant terminé à vingt minutes et vingt et une secondes par le Suédois Mattias Ekström, qui pilote également l’une des Ford Raptors du Team M-Sport de Malcolm Wilson.
L’ancien champion du monde de rallycross a expliqué :
« J’ai décroché mon premier podium sur le Dakar en Ultimate. C’était un rallye très éprouvant pour tout le monde et Yazeed mérite vraiment sa victoire. Je l’ai vu s’entraîner et se battre pendant cinq ans, c’est une personne très humble et loyale. Nous n’avons pas rencontré le moindre problème technique avec le Raptor, nous avions les cartes en main pour réaliser quelque chose et nous avons pris plaisir à nous battre avec Henk, Nasser et Yazeed. Après l’abandon de Carlos et les ennuis de Nani, nous n’avions plus toute l’équipe, ce qui ne nous a pas aidé. Mitch a réalisé une excellente première course. Je pense qu’on peut être heureux et ne pas demander plus, rester humble. Je suis content de mon podium, Emil aussi. Il a été blessé au Maroc dans notre accident, il a eu du mal à revenir. La voiture est très bonne, nous avons beaucoup appris et nous pourrons l’améliorer d’ici notre prochaine course. »
Le Suédois est en avance trois minutes et trente-sept secondes, la Dacia Dandriver du Qatari Nasser Al Attiyah, ancien quintuple vainqueur et qui n’a terminé que quatrième cette année, à vingt-trois minutes et cinquante-huit secondes.
Nasser, qui, très sportif, a expliqué :
« Pour nos débuts avec la Dacia Sandrider, ce fut un plutôt bon Dakar. L’équipe a tout donné pour préparer au mieux cette voiture et ce rallye. Je suis déjà très heureux d’être à l’arrivée de ce premier Dakar avec cette nouvelle voiture. Nous nous sommes beaucoup améliorés au cours de l’événement. C’était un Dakar vraiment difficile, nous avons acquis beaucoup d’expérience et nous en repartirons plus forts. Nous avons gagné une première étape avec la voiture, et cela signifie déjà beaucoup pour moi. »
Al-Rajhi, 43 ans, dont le meilleur résultat a été une troisième place en 2022 en onze participations, devient le premier Saoudien à remporter le Dakar, dont le palmarès comprenait auparavant des victoires au Silk Way Rally en Russie en 2018, à Abu Dhabi et au Maroc en 2023, et une autre au Desafio Ruta 40 en Argentine l’année dernière.
Yazeed, qui était sûr de gagner, confiait sur la ligne d’arrivée :
-« Evidemment, je suis très heureux d’avoir gagné le Dakar. Ce n’était pas une journée facile ce matin car je devais faire attention et j’avais tellement peur qu’il se passe quelque chose. Je voudrais avant tout remercier le peuple saoudien, qui m’a toujours soutenu. Je suis fier d’être un pilote saoudien qui a remporté le Dakar ici. Cela signifie beaucoup pour moi. Je suis très heureux d’être le premier Saoudien à remporter cette épreuve, et cette victoire restera dans l’histoire. »
Et il continua en ajoutant encore :
« Dès le départ, j’avais une stratégie claire pour gagner cette course. Je pense que nous avons pu mettre en place des plans intelligents au bon moment. Finalement, tout cela a payé. Lategan est un excellent pilote, très rapide, avec déjà beaucoup d’expérience. Il avait de la vitesse et je suis très fier d’avoir combattu avec lui. C’était un grand combat entre nous deux. »
Avant d’ajouter et de préciser :
« Je suis également très heureux de partager cette victoire avec Timo, mon copilote, qui a vraiment fait un travail extraordinaire. Sur certaines étapes, j’ai eu des moments difficiles, mais Timo était toujours là pour me soutenir. La voiture a également été exceptionnelle tout au long de cette course. »
Déjà vainqueur de deux étapes sur ce Dakar 2025, le Brésilien Lucas Moares, également pilote Toyota, réalise un troisième succès spécial pour ce dernier rendez-vous du millésime avec le chrono.
Le Brésilien repousse le Qatarien une minute et trente-trois secondes et Henk Lategan qui s’est bien battu jusqu’au dernier mètre pour tenter de remporter ce Dakar 2025… deux minutes et onze secondes.
Côté français et après l’abandon du nonuple Champion du Monde, l’Alsacien Sébastien Loeb, le Riviera Mathieu Serradori et son navigateur Loïc Minaudier, également battus par le Ford Raptor de l’Américain Michel Guthrie, ont terminé à une excellente sixième place en aux commandes de leur Century CR7 T1+, meilleur équipage privé parmi les pilotes d’usine.
Serradori se classe sixième a une heure douze minutes et quatre secondes et réalise ainsi son meilleur résultat sur le Dakar.
Il lui dit :
«Je pense que nous avons fait un excellent travail avec toute l’équipe de Century. Je me suis beaucoup amusé. Nous sommes venus chercher la difficulté et je pense que nous avons été servis. On a poussé, ça a marché, on avait le bon état d’esprit, et on sentait du soutien derrière nous. Nous n’avons pas à avoir honte de nos performances. Nous savons qu’il y a encore du travail à faire mais nous sommes fiers de ce que nous avons accompli. On arrive avec des moyens limités par rapport aux grands constructeurs, et c’est un exploit de se retrouver aux portes du Top 5. Je savoure ce moment, c’est le fruit du travail de toute une équipe. Nous n’avons rien fait de bêtise tout au long du Dakar. »
Gilles GAIGNAULT
Photos : ASO DPPI – ÉQUIPES
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