Un avion de la marine française (Atlantique 2) a été pris pour cible par les Russes au-dessus de la mer Baltique ce mercredi 15 janvier.
Les avions de la marine française étaient engagés pour le compte de l’OTAN dans la région.
Interrogé sur LCI, le général Jean-Paul Paloméros estime qu’il ne s’agit pas d’un événement anodin, mais d’une caractéristique d’une « guerre froide ».
Mercredi 15 janvier, un avion français engagé auprès de l’Otan a été pris pour cible par l’armée russe en mer Baltique. L’avion a subi un “tentative de brouillage” ainsi qu’un « désignation par un radar de conduite de tir »dit l’armée française. Le général Jean-Paul Paloméros, ancien commandant suprême de l’Otan, a livré son analyse sur LCI ce vendredi 17 janvier. L’avion français a été éclairé par un radar. Selon le général, ce serait «la première étape d’un éventuel lancement d’un missile de défense aérienne. Si l’on souhaite lancer un missile extrêmement précis et guidé tout au long de sa trajectoire, il faut un radar de tir. Donc, je pense que c’est de cela qu’il s’agit..
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Selon le général Jean-Paul Paloméros, cet acte “fait partie d’une forme de dissuasion classique”, “les fondamentaux de la guerre froide”. « Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que, d’une manière ou d’une autre, les Russes laissent délibérément planer le doute sur le fait que cet avion serait attaqué. Et cela est effectivement interdit par un certain nombre de conventions dans les zones internationales. »poursuit l’ancien officier haut gradé. De plus, il assure qu’il ne faut pas parler de « guerre hybride »mais beaucoup “guerre froide” au-dessus des espaces communs.
Et l’ancien commandant a ajouté : “C’est une manifestation supplémentaire du fait que, désormais, il va falloir retrouver ces réflexes de guerre froide sans perdre notre sang-froid (…) Les pilotes qui volent dans cet environnement doivent considérer qu’ils volent comme s’ils volaient dans le temps”. de guerre. » Ce genre d’incidents est « caractéristique de cette période, avec en plus un enjeu de souveraineté sur les espaces communs» et le général Paloméros concluait : «Tous les espaces communs seront concernés et nous pourrons sans doute parler de la Méditerranée à l’avenir..
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