C’est une première pour un match de basket sur le sol français : les services de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) ont classé cette rencontre à haut risque (4 sur une échelle de 5). Malgré l’annonce d’un accord de cessez-le-feu mercredi 15 janvier dans la bande de Gaza, l’arrivée d’une équipe israélienne en France dans le cadre d’une compétition sportive fait l’objet d’un dispositif de sécurité décuplé, par crainte de débordements et d’incidents.
Plusieurs centaines de policiers et gendarmes
Ce sera encore une fois le cas jeudi 16 janvier pour ce match de compétition européenne entre le Paris Basketball et le Maccabi Tel-Aviv à l’Adidas Arena de Paris. Environ 2 000 supporters israéliens sont attendus, et les autorités craignent des débordements dans les tribunes et dans les rues de la ville.
Plusieurs unités de forces mobiles seront mobilisées selon l’arrêté préfectoral du 14 janvier. Le dispositif, fort de plusieurs centaines de policiers et gendarmes, devrait permettre d’éviter tout affrontement. La préfecture de police de Paris a insisté sur l’interdiction du port et du transport de drapeaux autres que ceux des équipes du match.
Cette vigilance accrue intervient notamment après l’épisode du 18 décembre. Lors du match de basket de Ligue des champions entre Nanterre 92 et l’Hapoël Holon, des incidents ont eu lieu au Palais des sports Maurice-Thorez. Lors de la réunion, de nombreux partisans d’Israël se sont mobilisés dans les tribunes contre les drapeaux palestiniens qui avaient été introduits dans l’enceinte du Palais des Sports malgré les perquisitions à l’entrée et la présence policière.
Le kop parisien n’accueillera pas la rencontre
Le match a même été interrompu après un envahissement du parquet par des militants pro-palestiniens puis des échauffourées dans les tribunes. Pour éviter de se retrouver dans une telle situation, le Paris Basketball envisage de mettre en place son propre système de sécurité privée au sein de l’Adidas Arena, celui-ci sera fortement renforcé par rapport aux réunions habituelles.
Un dispositif exceptionnel avait déjà été mis en place pour un match de football de la Ligue des Nations au Stade de France le 14 novembre. La France recevait Israël (0-0) sous la surveillance de plus de 4 000 policiers et gendarmes. Le stationnement avait également été réservé aux spectateurs juifs et aux binationaux franco-israéliens. Malgré toutes ces précautions, une petite bagarre a éclaté après l’exposition de drapeaux palestiniens interdits.
Outre les mesures de sécurité prévues pour la rencontre du jeudi 16 janvier entre le Paris Basketball et le Maccabi Tel-Aviv, le club de supporters du Parisii a annoncé via un communiqué au sein du club israélien : “Il n’y aura ni tambours, ni chants, ni bâches”.
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