La victime a été poignardée 61 fois, puis décapitée et émasculée post mortem en janvier 2022. Le procès de Smaine M., l’accusé aux 21 condamnations à son actif, s’est ouvert ce mercredi 15 janvier aux assises du Var.
«Je n’ai jamais voulu le tuer. Jamais, et je le regrette. Ces propos sont les premiers de Smaine M., 41 ans, accusé d’avoir mortellement poignardé 61 fois, puis décapité et émasculé Nabil C. dans son appartement en janvier 2022.
Son procès s’est ouvert pendant deux jours au tribunal du Var à Draguignan ce mercredi 15 janvier, deux ans quasiment jour pour jour après les faits.
Cette première journée a permis d’entendre rapidement l’accusé mais surtout de faire le point sur la personnalité du Fréjusien. L’homme suscite également la peur au sein de son foyer et plus largement au sein de sa famille.
« Cette circonstance ne peut être atténuée »
Avec 21 condamnations à son actif, ce dernier est décrit par ses proches comme paranoïaque, toxicomane, accro aux drogues et à l’alcool et capable de se mettre violemment en colère. La consommation de drogue, justement au centre de ce dossier.
«Le drame de la drogue qui imprègnera non seulement l’accusé mais de nombreuses personnes qu’il a invitées chez lui. Cette circonstance ne peut être atténuée, elle est au contraire aggravante. Nous considérons qu’il a agi alors qu’il savait qu’il était dangereux lorsqu’il prenait de la drogue», explique Me Francis Lec, avocat des parties civiles.
Ce jeudi, pour la deuxième journée d’audience, les témoins de la soirée qui a précédé le meurtre devraient être entendus avant l’interrogatoire des accusés et l’audition des experts.
Les réquisitions dans ce dossier pourraient avoir lieu ce jeudi en fin de journée avec un délibéré attendu vendredi 17 janvier au matin. Pour le meurtre et les actes de torture et de barbarie, Smaine M. risque la réclusion à perpétuité.
Laury Holste, avec Alixan Lavorel