Or et outils spécialisés, neuf militaires poursuivis pour « extorsion » depuis un site minier clandestin en Guyane

Or et outils spécialisés, neuf militaires poursuivis pour « extorsion » depuis un site minier clandestin en Guyane
Or et outils spécialisés, neuf militaires poursuivis pour « extorsion » depuis un site minier clandestin en Guyane

C’est une tache sur la République française. Neuf militaires des Forces armées de Guyane (FAG) vont être convoqués devant le tribunal correctionnel pour « extorsion » d’un site minier illégal, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier et de sources judiciaires.

Les faits remontent au 3 octobre, dans l’ouest de la Guyane. De l’or, mais aussi des outils, ont été confisqués à des orpailleurs illégaux, qui ont porté plainte auprès de la gendarmerie.

Les neuf militaires, dans le cadre d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal près de Saint-Laurent-du-Maroni (ouest), “ont fait pression sur les orpailleurs illégaux pour leur extorquer de l’or”, a indiqué l’AFP de source proche du dossier.

Quelques « dizaines de grammes » ont été volés aux orpailleurs illégaux, ainsi que des outils présents sur le site aurifère, selon cette source.

Suite à une plainte déposée par des orpailleurs illégaux auprès de la gendarmerie, le 9 octobre, la justice s’est saisie de l’affaire et a ouvert une enquête pour « extorsion ». Placés en garde à vue le 5 novembre, les militaires ont reconnu les faits.

L’unité non divulguée en question

Les neuf militaires devraient être convoqués devant le tribunal correctionnel de Cayenne “dans les prochains jours”, a indiqué à l’AFP le procureur général près la cour d’appel, Joël Sollier. A ce stade, “la procédure est verrouillée, car nous attendons le feu vert du ministère de la Défense avant d’aller plus loin”, a-t-il ajouté.

La procédure militaire est entendue par le tribunal de grande instance de Cayenne, compétent depuis 2015 en matière militaire dans le ressort des cours d’appel de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane.

Contacté, l’état-major des armées n’a pas souhaité « commenter une enquête en cours, par respect des consignes ». L’armée n’a pas non plus souhaité révéler l’unité en question, « pour des raisons de sécurité opérationnelle ».

« Cette procédure, impliquant quelques individus, ne doit en aucun cas ternir l’image de l’engagement des militaires des FAG dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Chaque jour, plus de 300 militaires sont déployés en forêt pour lutter contre ce fléau”, a indiqué l’état-major de l’armée à l’AFP.

 
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