Le vent a continué de souffler, alimentant encore davantage les incendies à Los Angeles

Le vent a continué de souffler, alimentant encore davantage les incendies à Los Angeles
Le vent a continué de souffler, alimentant encore davantage les incendies à Los Angeles
Lorsque Pacific Palisades est parti en fumée, Alexander Swedelson a perdu son appartement, mais aussi un peu de son identité : les flammes ont ravagé les commerces qu’il aimait, les sentiers où il courait et même la zone où il pêchait.

«C’est la chose la plus déchirante que j’ai jamais vue de ma vie. C’est comme une zone de guerre», raconte à l’AFP ce photographe de 39 ans, au milieu des ruines de ce quartier huppé de Los Angeles.

Ce paysage torturé, où tous les repères sont effacés, rouvre des blessures enfouies.

«Je vais probablement reprendre une thérapie», souffle cet ancien alcoolique, sobre depuis six ans.

Depuis une semaine, l’ancien pompier volontaire ne ménage pas ses efforts pour aider sa communauté.

Armé d’une pompe à eau et d’une tronçonneuse, il a d’abord tenté de sauver la maison de ses parents, en vain, avant de lutter contre la propagation des braises dans le quartier. Ensuite, il a livré de la nourriture et des filtres à air aux personnes âgées qui n’avaient pas été évacuées. Les heures de sommeil étaient rares.

«Je crois que j’ai atteint ma limite», dit-il, le regard embué, dans son pick-up recouvert de produit ignifuge rose largué par les avions. “J’ai en quelque sorte réveillé une bête endormie en moi, et je vais devoir faire très attention.”

Ancien conseiller dans une clinique de désintoxication, ce Californien a vu passer suffisamment de pompiers et de policiers pour se méfier de lui-même.

Certains pompiers ont dû combattre les flammes avec les moyens du bord, en raison de bouches d’incendie asséchées. Des milliers de personnes ont vu leurs maisons réduites en cendres.

Et même lorsque leur maison est épargnée par les flammes, certains survivants fondent en larmes, dévastés par la perte de leur vie de quartier.

Ces incendies destructeurs sont également susceptibles de toucher des publics souvent oubliés, selon le psychothérapeute Sonnet Daymont. Comme des adolescents, scotchés à des images dramatiques répétées en boucle sur les réseaux sociaux, ou des voisins extérieurs aux zones sinistrées.

« La culpabilité du survivant et le traumatisme indirect existent », insiste-t-elle dans son bureau de Pasadena, où elle propose des séances gratuites aux survivants.

 
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