SpaceX tentera à nouveau l’exploit avec sa fusée Starship

SpaceX tentera à nouveau l’exploit avec sa fusée Starship
SpaceX tentera à nouveau l’exploit avec sa fusée Starship

SpaceX va-t-il rééditer l’exploit ? La société de l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, a réussi en octobre dernier à ramener et à faire atterrir en toute sécurité le propulseur de sa mégafusée Starship. Une manœuvre impressionnante qu’il a échoué un mois plus tard mais qu’il tentera à nouveau ce mercredi, lors d’un septième vol d’essai.

Haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’une quarantaine d’étages, l’engin doit décoller à partir de 16 heures locales (23 heures à Paris) depuis une base spatiale de l’entreprise située au Texas. Une autre fenêtre de lancement est prévue jeudi à la même heure, selon le régulateur américain de l’aviation.

Pour rappel, la fusée est composée d’un premier étage de 70 mètres de haut, baptisé Super Heavy, au-dessus duquel se trouve le Starship de 50 mètres, qui par extension donne son nom à l’ensemble du lanceur. Concrètement, après le décollage, les deux étages de la fusée doivent se séparer et le propulseur entame sa descente pour regagner son pas de tir. Au lieu d’atterrir ensuite verticalement comme le font les propulseurs des autres fusées, il doit être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement. Une manœuvre sans précédent dans l’histoire du développement spatial.

« Des améliorations majeures »

A chaque nouveau vol, SpaceX fait évoluer sa fusée. Ainsi, depuis le dernier test en novembre, « améliorations majeures » ont été réalisés, a indiqué la société sur son site Internet. Notamment sur le système de propulsion et le bouclier thermique.

Ce mercredi, l’entreprise spatiale tentera également un premier déploiement de chargement dans l’espace. Lors du dernier vol d’essai en novembre, la fusée a été lancée pour la première fois avec du fret. Si l’objet en question – une banane – peut paraître anecdotique, il s’agit néanmoins d’un premier pas vers d’autres bien plus lourds.

Course d’échalote

La mégafusée Starship est conçue pour être à terme entièrement réutilisable, une fonctionnalité qui réduirait considérablement les coûts et les ressources nécessaires. Mais cette spécificité permet l’augmentation de la cadence des lancements, qui provoquent notamment d’importantes nuisances sonores.

Et SpaceX ne se retient pas. L’entreprise spatiale développe ses fusées à plein régime en misant sur de multiples lancements de prototypes afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situations réelles de vol. Un mantra qui a fait son succès puisqu’il domine désormais le marché des mises en orbite. Un autre milliardaire et géant de la technologie, Jeff Bezos, espère rivaliser avec sa propre entreprise, Blue Origin, et sa fusée New Glenn. Son vol inaugural prévu en début de semaine a été reporté en raison d’un problème technique mais pourrait finalement avoir lieu ce jeudi.

Cette multiplication des lancements opérés par SpaceX fait en tout cas l’objet de critiques. Des associations environnementales ont porté plainte contre les autorités américaines. Ils leur reprochent d’avoir mal évalué leur impact environnemental, alors même que la base spatiale texane est située à proximité de zones protégées. Et l’avenir pourrait être pire. À son retour au pouvoir, Donald Trump devrait en effet lever un certain nombre de réglementations environnementales. Cela inquiète les habitants vivant à proximité de la base, qui craignent que carte blanche ne soit donnée au riche Elon Musk.

Objectif Mars

D’autant que, dans quelques jours, Elon Musk prendra officiellement ses fonctions de conseiller au sein de l’administration Trump. L’entrepreneur a fortement soutenu le candidat républicain lors de la campagne présidentielle – dépensant des dizaines de millions de dollars – et grâce à cet investissement a décroché un poste en charge de « l’efficacité du gouvernement ». Ceci, malgré d’éventuels conflits d’intérêts, sa société spatiale ayant de nombreux contrats en cours avec le gouvernement américain.

Une situation qui ne semble déranger aucun des deux milliardaires. Bien au contraire : Elon Musk entend profiter de sa proximité avec le futur président pour mener à bien son projet de « coloniser Mars » merci à Starship. « Les premiers vaisseaux spatiaux vers Mars décolleront dans deux ans »» a déclaré l’entrepreneur excentrique l’automne dernier. « Si ces atterrissages se passent bien, les premiers vols en équipage vers Mars auront lieu dans quatre ans »a-t-il estimé, bien qu’il soit connu pour ses prédictions très optimistes.

Un trait de caractère qu’il partage avec le futur 47e président américain, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier. Donald Trump avait promis lors de sa campagne d’aller au « Marche avant la fin de (s)notre mandat ». C’est avant 2029. Le compte à rebours est lancé.

 
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