« Au début, je me méfiais un peu de lui… »

Leur collaboration est encore très jeune. Naomi Osaka l’a officialisé le 25 septembre, à Pékin. Mais son travail avec Patrick Mouratoglou porte déjà ses fruits. Après avoir battu Caroline Garcia au premier tour, les Japonaises ont surmonté l’obstacle de Karolina Muchova et un début de match très difficile, mercredi à Melbourne (1-6, 6-1, 6-3) pour accéder au troisième tour de l’Australienne. Ouvrir. Mine de rien, elle n’avait pas atteint ce stade de la compétition du Grand Chelem depuis trois ans. C’était ici en Australie.

Depuis, de blessure à l’âme en blessure au corps, en passant évidemment par son retrait du circuit pour cause de grossesse et de maternité, l’ancienne numéro un mondiale avait disparu des sommets. La reconquête est encore loin pour celle qui occupe la 51e place du classement WTA. Mais petit à petit, la confiance, les résultats et l’ambition reviennent.

Elle vise le long terme

Lorsqu’elle s’est engagée avec Patrick Mouratoglou, c’était dans l’espoir d’une collaboration durable. “J’essaie de ne pas m’engager dans des collaborations à court terme, a-t-elle expliqué en septembre dernier. J’essaie de considérer cela comme un engagement à long terme. J’aime la façon dont il entraîne. je pense que ce sera très intéressant.» Quatre mois plus tard, le duo semble fonctionner.

Noami Osaka – Caroline Garcia – Temps forts du match – Open d’Australie

Crédit vidéo : Eurosport

C’est drôleelle l’admet aujourd’huiparce que j’en ai parlé à beaucoup de gens, mais au tout début, je me méfiais un peu de lui, parce que sa personnalité est très… Je ne savais pas si ça lui collerait. Oui, je pense à voix haute, peu importe (rires).» La championne japonaise peut en parler ouvertement aujourd’hui, car elle le voit différemment : «En fait, il est très drôle. Vraiment hilarant. Je ne m’attendais pas du tout à cela de sa part, parce que je pensais qu’il était si direct. Il est très drôle, oui

Même si elle accorde une place cruciale aux relations humaines, c’était avant tout d’un coach dont Naomi Osaka avait besoin. Sur ce point aussi, pour le moment, elle est satisfaite. Elle en a souligné l’importance après sa victoire contre Caroline Garcia. “Il m’a donné beaucoup de conseils, beaucoup de petites astuces. Sur le service de Caroline notamment. Je devais juste les appliquer et son service est devenu plus prévisible“, a-t-elle détaillé.

Le maître mot, comme toujours, est la confiance. « Après le match, a souligné Osaka après la rencontre contre Muchova, Je disais à Patrick que j’étais très reconnaissant d’être allé à Auckland car j’y avais aussi joué trois sets très difficiles. Je pense que si j’étais immédiatement venu ici à Melbourne et que j’avais dû affronter Garcia et Muchova… Là-bas, avec ces deux matches en trois sets, le simple fait d’avoir l’expérience du premier tournoi à Auckland m’a vraiment aidé.

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Naomi Osaka

Crédit : Getty Images

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ce n’est pas l’ancien entraîneur de Serena Williams que Naomi Osaka est allée chercher. “Je pense que le fait qu’il ait été l’entraîneur de Serena m’a fait l’éviter, tout simplement parce que sa personnalité est si forte, elle assure. Ce n’est pas impoli parce que j’ai découvert que ce n’était pas vrai, mais je ne savais pas s’il était un bon entraîneur ou s’il avait entraîné Serena..» Sous-entendu, quelle a été sa part, son apport auprès d’un champion de toute façon exceptionnel ?

C’est un très bon coach, j’aime sa façon de s’entraîner», a-t-elle déclaré à Pékin. C’est en le rencontrant, en discutant avec le technicien français, qu’elle a pris sa décision. Aujourd’hui, elle pense avoir fait le bon choix et envisage les choses à plus long terme. Ce début d’année 2025 la réconforte. A Auckland, elle a salué son travail après son 2e tour face à Graebner. « Lors de l’interruption (à cause de la pluie, ndlr), Patrick avait deux points très clairs à me faire, et je leur en étais vraiment reconnaissant. Ce sont de petites choses comme ça qui font une grande différence. Pour moi, tout est une question de confiance.

Elle retrouve sa confiance au fil des matchs. A Auckland, elle atteint la finale, avant d’abandonner face à Clara Tauson. C’est déjà en étant contrainte d’abandonner qu’elle avait cédé face à Coco Gauff à Pékin lors de son premier tournoi avec Patrick Mouratoglou. “Mais ça veut dire que, techniquement, nous sommes toujours invaincus ensemble», souriait-elle en arrivant à Melbourne.

 
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