Comment la NASA utilise le secteur privé pour conquérir la Lune

Comment la NASA utilise le secteur privé pour conquérir la Lune
Comment la NASA utilise le secteur privé pour conquérir la Lune

Deux missions lunaires de deux pays différents pour un même lancement ! C’est sans précédent dans l’histoire de l’espace. Espace À bord se trouvent deux lunaires qui arriveront à destination à des moments différents et qui fonctionneront en toute indépendance. Celui du japonais Ispace et celui de l’américain Firefly Aerospace. Un signe supplémentaire que notre satellite naturel suscite de plus en plus les convoitises des puissances spatiales.

Mais ce sont les États-Unis qui sont en tête. Aujourd’hui, pas moins de cinq entreprises américaines ont reçu au total 11 missions de la NASA pour transporter jusqu’à cinquante équipements vers différents endroits de la surface lunaire.

Et Firefly est l’un des plus grands bénéficiaires. La mission « Blue Ghost » confiée par la NASA est la première mission lunaire que le prestataire réalisera pour le compte de l’agence spatiale américaine sur un total de trois. Au-delà de la construction de son propre atterrisseur lunaire, la société texane aura réalisé et réalisera les opérations de bout en bout : le choix du lanceur, le chargement des dix équipements scientifiques à embarquer, le bon déroulement de le vol spatial, l’atterrissage…

une réactivité exceptionnelle

Ainsi, après le décollage, le voyage spatial durera plus de 45 jours. 2 heures de descente critique sont prévues pour atterrir début mars sur la plaine de la Mer des Crises sur la face visible de la Lune. Sur le sol lunaire, la mission durera un jour lunaire, l’équivalent de 14 jours terrestres, et quelques heures durant la nuit lunaire. “Ce site d’atterrissage unique permettra aux instruments scientifiques de collecter des données sur le régolithe de la Lune, les caractéristiques géophysiques et les interactions du vent solaire avec le champ magnétique terrestre”, La NASA précise encore.

Comment l’agence américaine a-t-elle sélectionné FireFly Aerospace ? En quelques années seulement, l’entreprise texane s’est déjà bâtie une solide réputation dans le secteur spatial américain. Son ambition : proposer des services en orbite à travers toute une gamme d’engins spatiaux : mini lanceur, lanceur lourd, vaisseau de transport orbital, atterrisseur, etc.

Avec plus de 700 salariés, l’entreprise a définitivement marqué les esprits en septembre 2023. Elle a relevé le défi de l’US Air Force, qui souhaitait tester la réactivité de ses prestataires en cas d’urgence et faire décoller un lanceur. sol dans les 24 heures. afin de mettre un minisatellite en orbite ! Depuis ce succès, Firefly a remporté des contrats auprès d’acteurs institutionnels et privés.

Cela attire les investisseurs. En novembre dernier, elle a levé 175 millions de dollars, qui s’ajoutent aux 300 millions de dollars déjà levés en 2023. L’entreprise affirme être valorisée à plus de 2 milliards de dollars.

14 prestataires sélectionnés

En août dernier, pour passer à la vitesse supérieure, l’entreprise a recruté son nouveau PDG, Jason Kim, qui a travaillé auprès de grands donneurs d’ordre du secteur (Raytheon, Northrop Grumman, etc.) et de l’US Air Force. Elle a également convaincu l’un des anciens patrons de la NASA, James Bridenstine, de renforcer son comité consultatif.

Firefly Aerospace fait partie des 13 sociétés sélectionnées par la NASA dans le cadre de son programme CPLS (Commercial Lunar Payload Services) pour transférer des charges utiles vers la Lune confiées au secteur privé. Cette initiative a été lancée en 2018 avec l’idée qu’avec la démocratisation des technologies spatiales, il est désormais possible de faire appel au secteur privé pour transférer des équipements et des technologies vers la Lune.

L’agence avait déjà fait appel à des acteurs privés pour transporter des astronautes vers la station spatiale, qu’elle avait confiée à SpaceX et Boeing. Dans les deux cas, l’agence se positionne uniquement comme acheteur et paie une prestation en espérant bénéficier de meilleurs prix grâce à la concurrence entre ses prestataires.

Pour acheter ses missions sur la Lune, elle dispose d’un budget de 2,6 milliards de dollars jusqu’en 2028, soit environ 260 millions de dollars par an. Compte tenu de l’ambition du programme lunaire, la NASA a cette fois sélectionné beaucoup plus de prestataires de services. Au total, 14 ont été sélectionnés. 9 lors de la première vague en 2018 (Astrobotic Technology, Deep Space Systems, Draper, Firefly Aerospace, Intuitive Machines, Lockheed Martin Space, Masten Space Systems, Moon Express, Orbit Beyond), et 5 supplémentaires lors de la deuxième vague un an plus tard ( Blue Origin, Ceres Robotics, Sierra Nevada, Space X, Tyvak Nano-Satellite Systems).

En plus de « Ghost Blue », la NASA prévoit une autre mission CPLS en 2025 menée par la société Intuitive Machine, puis environ deux par an jusqu’en 2028. Parmi les mieux positionnées, Firefly Aeropace devrait voler plusieurs fois vers la Lune. En décembre dernier, la NASA lui a attribué son troisième contrat pour une mission lunaire pour un montant de 179 millions de dollars. En 2028, il s’agira de placer un rover et six instruments scientifiques sur le dôme de Gruithuisen, jusqu’alors inexploré.

 
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