C’est le journaliste Marc-Antoine Godin de - qui a annoncé la nouvelle à ce sujet. L’entente entre Bureau et les Canadiens est valide jusqu’à la conclusion de cette saison. En plus du travail qu’il effectuera avec le CH, le natif de Trois-Rivières apportera également son aide aux centres du Rocket de Laval, un club affilié à la Ligue américaine de hockey (AHL).
C’est le 4 novembre dernier, après une discussion avec le directeur général Kent Hughes, que Bureau débutait sa nouvelle association avec l’organisation montréalaise. Ayant déjà travaillé avec les clients de l’agence Quartexx lorsque Hughes en était à la barre, Bureau était un visage familier de l’actuel directeur général des Canadiens.
« Philippe Lecavalier, qui est maintenant responsable de cette agence, est toujours en contact avec Kent. Je pense que nos joueurs de centre à Montréal ont de la difficulté à remporter des mises en jeu depuis des années. Comme je fais toujours des cliniques avec leurs clients, je crois que Philippe a recommandé mon nom à Kent. J’ai eu une entrevue avec Kent par la suite et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à patiner à Brossard. Nous avons réussi à nous mettre d’accord pour le reste de la saison et ensuite nous verrons comment les choses se passent », a déclaré Bureau.
«Ma façon de redonner aux jeunes»
Lors de sa première présence à Brossard pour l’entraînement des Canadiens, les centres d’entraînement ont connu plusieurs difficultés dans les cercles de mise en jeu avec un taux de réussite de 47,6 % (25e). Depuis que Bureau travaille avec eux, le Tricolore se classe 19e dans la Ligue nationale de hockey (LNH) alors que ses centres gagnent désormais 50 %.
C’est la première fois que Bureau est embauché comme consultant auprès d’une équipe de la LNH. L’homme de 58 ans assure cependant qu’il ne recherche pas de publicité pour le travail qu’il accomplit.
«Je fais ça pour les joueurs. C’est ma façon de redonner aux jeunes. Au début, je n’avais pas vraiment envie de faire des interviews. Le plus important est le résultat et, pour le moment, je suis content.
Jusqu’à présent, la fréquence des réunions du Bureau variait compte tenu de l’emploi du temps très chargé de l’équipe. Le Trifluvien essaie cependant de se présenter aux entraînements avec une bonne fréquence pour préserver une certaine continuité dans son enseignement.
« Janvier est épuisant, surtout avec tous les voyages qu’ils font. En tant que joueur de centre, effectuer 40 ou 50 mises en jeu à l’entraînement la veille d’un match ne m’aurait pas tenté. Cependant, je ne dois pas laisser trop de temps entre mes visites. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles travailler. Vous ne placez pas simplement votre bâton là où tombe la rondelle. Les mises au jeu, c’est un peu comme un swing de golf.
Supporteur des Canadiens depuis son enfance, Bureau ne cache pas qu’il est heureux d’avoir la chance de faire un deuxième passage au sein de l’organisation afin de les aider à remporter à nouveau des matchs. Les joueurs semblent également apprécier la présence de Bureau à l’entraînement.
« C’est l’équipe du Québec, celle avec laquelle tu as grandi. Je vois aussi que les six ou sept centres que Martin St-Louis m’envoie l’apprécient. Ils aiment bien performer.
Les débuts avec Patrice Bergeron
Lorsque Bureau a commencé à travailler avec les centres, c’était quelques mois après avoir pris sa retraite après 567 matchs dans la LNH. C’est alors le directeur général du Titan d’Acadie-Bathurst, Pierre Roux, qui lui a fait signe de venir travailler avec ses centres. Là-bas, Bureau a eu la chance de croiser la route d’un jeune Patrice Bergeron, futur client de Quartexx, âgé d’à peine 16 ans à ce camp.
« Pierre m’avait demandé d’y aller, mais je n’avais jamais fait ça de ma vie à cette époque. Pierre, un ancien joueur de football, a constaté qu’il manquait quelqu’un pour travailler avec les centres et leur montrer les mises en jeu. Il était plutôt avant-gardiste. L’un de mes premiers centres a été Patrie Bergeron. J’allais au camp à Bathurst puis quand l’équipe venait à Shawinigan, Victoriaville ou Drummondville, j’allais les voir pour pratiquer ça.
Après son séjour à Bathurst, Bergeron a rapidement rejoint la LNH avec les Bruins de Boston, où il est devenu l’un des patineurs les plus complets des dernières décennies. Le natif de L’Ancienne-Lorette avait parmi ses atouts cette capacité à exceller au centre des mises en jeu. Ainsi, lors d’une partie des séries éliminatoires, il a été interrogé sur ce qui expliquait son génie à cet égard. . C’est alors que Bergeron jette des fleurs à Bureau.
« Lors de cette série en question, je pense qu’il a remporté 73 % de ses mises en jeu. J’écoutais un de ses matchs à la télévision et le journaliste Scott Oak lui a demandé où il avait appris cela. C’est à ce moment-là qu’il a prononcé mon nom. Ça a agrémenté ma soirée !
Au fil des années, Bureau a œuvré à plusieurs endroits dans la Ligue de hockey junior des Maritimes Québec (LHJMQ). En plus de son passage avec le Titan, Bureau a également travaillé avec les Huskies de Rouyn-Noranda et le Phoenix de Sherbrooke.
Il est toujours avec Phoenix à l’heure actuelle, une relation qui remonte au temps passé par son fils (2014), Alex, au sein de l’organisation. À Sherbrooke, il a également retrouvé le Trifluvien d’adoption Gilles Bouchard avec qui sa collaboration a débuté il y a une quinzaine d’années avec les Estacades de Trois-Rivières puis les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
«C’est un travail qui peut passer inaperçu, mais je continue de faire ce travail auprès des jeunes.»