Vers la fin des publicités indésirables dans les boîtes mail ? ? Si la décision appartiendra aux parlementaires, ils pourront désormais s’appuyer sur le rapport d’évaluation du Oui pub, publié le 8 janvier.
Testé dans une quinzaine de territoires depuis fin 2023, ce dispositif interdit la distribution de lettres commerciales et sans adresse. Uniquement les personnes ayant apposé l’avis « Oui annonce » sur leur boîte aux lettres sont servis.
L’Ademe constate que Oui pub a accéléré la baisse du nombre de tracts distribués, un phénomène déjà en cours dans toute la France. Entre 2013 et 2023, le volume des imprimés aura déjà été réduit de plus de moitié. « L’expérimentation du Oui pub explique très probablement cette accélération mais il reste difficile d’en évaluer la part. »souligne cependant le rapport.
Moins de papiers jetés
Dans les zones pilotes où Oui pub est testé, les collectivités constatent une baisse du tonnage de papier jeté, plus importante qu’ailleurs : de 22,5 % (Nancy, Meurthe-et-Moselle) at 70.8 % (Dunkerque) de moins. De quoi les satisfaire. « Ils ne veulent pas y retourner »précise le rapport. Du côté des habitants, la majorité se dit globalement favorable au système.
Du côté des annonceurs, la distribution spécialisée (comme le secteur du jouet) et les petits commerces locaux des zones périurbaines ou rurales disent avoir souffert de cette interdiction des tracts. Même chose du côté des distributeurs d’imprimés, dont certains, comme Milee (ex-Adrexo), ont été contraints de cesser leurs activités.
Résistance aux agressions publicitaires (RAP) constate que le taux d’apposition de la vignette Oui pub est très faible dans les territoires tests, jamais supérieur à 19 %. « Ce qui confirme, pour nous, le fait que le dispositif publicitaire Stop, apposé à une hauteur de 30 %, permettait aux distributeurs de laisser des déchets dans les boîtes aux lettres à des personnes qui n’en voulaient vraisemblablement pas et donc les jetaient directement sans les avoir lu »» précise Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer de l’association. La balle est désormais dans le camp des parlementaires qui devront voter pour ou contre une généralisation du Oui pub.
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