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Un casse-tête politique majeur
La formation du gouvernement de Nawaf Salam s’annonce comme l’un des défis politiques les plus complexes depuis des années. Les divisions internes au sein des blocs confessionnels exacerbent les tensions et compliquent les négociations. Selon Al Akhbar (14 janvier 2025), Amal et le Hezbollah insistent pour conserver les portefeuilles clés, notamment les Finances, tandis que les factions du Courant Patriotique Libre affichent des positions divergentes sur le soutien à Salam.
Amal et Hezbollah : une position apparemment unie
Malgré leur alliance de longue date, Amal et le Hezbollah ne sont pas totalement alignés sur leur stratégie. Si Nabih Berri a dénoncé Salam comme un « candidat imposé par les étrangers », certains cadres d’Amal envisagent une approche plus pragmatique pour éviter une impasse prolongée. Le Hezbollah, de son côté, reste ferme dans son opposition à toute réforme perçue comme une menace à l’équilibre communautaire.
Les fractures au sein du Courant Patriotique Libre
Le Courant patriotique libre (CPL), allié traditionnel du Hezbollah, est également divisé. Une partie des députés du CPL soutient Salam pour répondre aux attentes des partenaires internationaux, tandis qu’une autre aile craint que cette nomination ne marginalise davantage les intérêts maronites. Ces différences affaiblissent la capacité du PCL à jouer un rôle de médiateur dans les négociations.
Les Forces Libanaises et le Courant du Futur : une approche réformiste
Les Forces Libanaises et le Courant du Futur ont exprimé un soutien conditionnel à Salam. Selon Al Nahar (14 janvier 2025), ces blocs espèrent que sa nomination favorisera un renouveau de la gouvernance. Leur influence reste toutefois limitée face à la coalition chiite et aux divisions internes des blocs chrétiens.
L’impact sur les négociations
Ces divisions internes ralentissent la formation du gouvernement, retardant la mise en œuvre des réformes économiques et sociales. Salam devra trouver un équilibre entre les exigences des blocs parlementaires et celles des partenaires internationaux, tout en répondant aux attentes des citoyens.
Un jeu d’équilibres confessionnels et politiques
La répartition des portefeuilles ministériels, notamment des Finances, de l’Énergie et de l’Intérieur, sera cruciale pour apaiser les tensions. Selon Al Joumhouriyat (14 janvier 2025), Salam devra composer avec un système basé sur la mithāqīyah, tout en essayant d’introduire des technocrates pour garantir la crédibilité de son gouvernement.
Une paralysie politique prolongée ?
Le risque d’une impasse politique prolongée reste élevé. Alors que Salam tente de former un cabinet équilibré, la résistance sectaire et les jeux d’intérêts menacent de paralyser le processus. Cette situation pourrait retarder la mise en œuvre de réformes économiques essentielles, aggravant encore la crise sociale et économique.
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