L’Iran libère un journaliste italien détenu depuis trois semaines

L’Iran libère un journaliste italien détenu depuis trois semaines
L’Iran libère un journaliste italien détenu depuis trois semaines

Cette libération est le résultat d’un « travail intense par les voies diplomatiques et de renseignement », souligne le communiqué. Premier ministre “Giorgia Meloni exprime sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à rendre possible le retour de Cecilia, lui permettant de retrouver sa famille et ses collègues.” Giorgia Meloni a reçu la mère du journaliste au siège du gouvernement le 2 janvier et s’est entretenue par téléphone avec son père.

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Le journaliste a été arrêté à Téhéran lors d’un séjour professionnel avec un visa journalistique, mais les autorités iraniennes n’ont jamais communiqué les raisons précises de cette arrestation. Cecilia Sala, 29 ans, est depuis dans une cellule de la prison d’Evin à Téhéran. Le journaliste travaille pour Chora Media, un site publiant des podcasts, ainsi que pour le quotidien Il Foglio.

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a convoqué l’ambassadeur iranien le 2 janvier, Rome exigeant la « libération immédiate » du journaliste. L’Italie avait également exigé pour la détenue un « traitement respectueux de la dignité humaine », alors que selon la presse italienne elle était à l’isolement, contrainte de dormir par terre, et avait été privée de ses lunettes. Le 3 janvier, l’ambassadeur d’Italie en Iran est à son tour convoqué par Téhéran.

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D’autres ressortissants européens toujours détenus

La jeune femme, qui devait initialement rentrer en Italie le 20 décembre, a été arrêtée quelques jours après les arrestations aux Etats-Unis et en Italie de deux Iraniens soupçonnés par la justice américaine de transfert de technologies sensibles. Mohammad Abedini, 38 ans, a été arrêté en décembre en Italie à la demande des autorités américaines. Mahdi Mohammad Sadeghi, 42 ans, qui possède la double nationalité, est incarcéré aux États-Unis.

La justice américaine les a formellement accusés le 17 décembre d’avoir “exporté des composants électroniques sophistiqués vers l’Iran”, en violation de la réglementation américaine et des sanctions américaines contre l’Iran. Selon le ministère américain de la Justice, ces composants ont été utilisés lors d’une attaque de drone en Jordanie qui a coûté la vie à trois soldats américains en janvier 2024. L’Iran a nié toute implication et a fustigé des allégations « sans fondement ».

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Téhéran a toutefois rejeté lundi tout « lien » entre l’arrestation de Cecilia Sala et celle de Mohammad Abedini. L’Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par ses partisans et les ONG de les utiliser comme monnaie d’échange dans les négociations d’État à État.

Cécile Kohler et Jacques Paris, couple de Français incarcérés depuis 2022 lors d’un séjour touristique, sont ainsi accusés par les autorités iraniennes d’« espionnage », ce que leurs proches « réfutent fermement ». Un troisième Français, prénommé Olivier mais dont le nom n’a pas été rendu public, est également détenu en Iran depuis 2022. Paris qualifie ces prisonniers d’« otages de l’État ».

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a appelé mardi les ressortissants français à ne pas se rendre en Iran jusqu’à « la libération complète » des détenus français dans ce pays.

 
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