L’envoyé spécial du président élu américain Donald Trump pour l’Ukraine et la Russie a annulé sa visite à Kiev.
La nouvelle a été annoncée mardi par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, qui n’a pas donné les raisons de l’annulation de ce voyage tout en assurant qu’il sera reprogrammé.
Les rencontres prévues entre Keith Kellogg, un général trois étoiles à la retraite très décoré qui a longtemps été le principal conseiller de M. Trump pour les questions de défense, et des responsables ukrainiens sont « extrêmement importantes », a déclaré M. Sybiha à la presse dans la capitale ukrainienne.
“Je suis convaincu que cette réunion aura lieu en temps voulu”, a ajouté Sybiha lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue islandais en visite. “Nous sommes en contact pour définir clairement le calendrier de son organisation et faire en sorte que la réunion ait le plus de sens possible.”
L’investiture de Donald Trump le 20 janvier, qui approche à grands pas, apporte une nouvelle dose d’incertitude quant à l’évolution de cette guerre qui dure depuis près de trois ans et quant à la possibilité d’y mettre un terme. terme dans un avenir prévisible.
L’Ukraine compte sur le soutien militaire et financier de l’Occident, et notamment des États-Unis, pour poursuivre son combat. M. Trump a critiqué à plusieurs reprises le président américain Joe Biden pour les milliards de dollars que son administration a dépensés en Ukraine. Il a également déclaré précédemment qu’il pourrait mettre fin à la guerre en 24 heures, dès son premier jour de mandat, mais il n’a pas précisé comment il envisage d’y parvenir.
Les responsables ukrainiens souhaitent persuader M. Trump de s’en tenir à Kyiv. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité M. Trump pour sa « force et sa détermination » et a noté que la nature imprévisible du président américain pourrait en réalité jouer en faveur de l’Ukraine.
La guerre en Ukraine épuise les ressources des deux camps, mais les analystes militaires affirment que le conflit est moins viable pour la petite Ukraine, ajoutant que la récente trajectoire de la guerre n’a pas été en faveur de Kiev.
Son armée, en sous-effectif, subit une pression constante sur les lignes de front, notamment dans les régions de l’Est où le Kremlin a intensifié sa campagne de bombardements.
Mais les responsables ukrainiens affirment que leur incursion réussie de cinq mois dans la région frontalière russe de Koursk a révélé la vulnérabilité de Moscou.
