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Un Boeing estampillé « Trump » s’est posé ce mardi 7 janvier sur la piste de l’aéroport de Nuuk au Groenland, le long du fjord enneigé. À l’intérieur se trouve le fils du président élu, qui doit effectuer une courte visite privée sur l’île arctique. Quelques minutes plus tard, la Première ministre danoise Mette Frederiksen s’est sentie obligée de clarifier sur la chaîne TV2 : « Le Groenland appartient aux Groenlandais » ou même ” Le Groenland n’est pas à vendre.
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En effet, Donald Trump écrivait la veille, sur son réseau Truth Social, ses ambitions pour le territoire autonome du Danemark : « Le Groenland est un endroit incroyable et ses habitants, s’ils deviennent partie intégrante de notre nation, en bénéficieront énormément. » Et de conclure : « RENDONS À NOUVEAU LE GROENLAND GRAND ! »
Le président élu a en effet relancé son idée de rattacher ce territoire autonome danois aux Etats-Unis. Le Groenland suscite des convoitises pour ses ressources naturelles – même si la prospection pétrolière et l’exploitation de l’uranium y sont interdites – et pour son importance géostratégique – les États-Unis y disposent déjà d’une base militaire.
« Notre pays »
« Le Groenland est à nous. Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais »» a écrit sur Facebook avant Noël le chef du gouvernement groenlandais, Mute Egede, suite à une première suggestion d’annexion. “Non merci”a déclaré la députée Aaja Chemnitz, qui représente le Groenland au Parlement danois, après l’offre de Donald Trump.
« Incroyable que certaines personnes puissent être assez naïves pour penser que notre bonheur passe par le fait de devenir citoyens américains »a-t-elle écrit sur Facebook, refusant de“être un pion dans les rêves ardents de Trump d’étendre son empire à notre pays”.
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Ce n’est pas la première fois que le milliardaire américain s’intéresse au Groenland. Il avait envisagé de l’acheter en 2019 lors de son premier mandat et avait déjà été rejeté. Dans le même temps, le Groenland cherche à acquérir sa souveraineté mais reste financièrement dépendant de Copenhague.
«J’y vais juste en tant que touriste»
En fait, l’immense île arctique est géographiquement plus proche du continent américain que de l’Europe. Colonisé par les Danois au XVIIIe siècle et autonome depuis 1979, le Groenland a son drapeau, sa langue et ses institutions mais la justice, la politique monétaire, la politique étrangère, la défense et la sécurité dépendent toujours de Copenhague.
Le fils aîné du président élu, Donald Trump Jr, a encore apaisé les tensions avant son déplacement mardi. Il a dit qu’il y allait mais pas pour « acheter le Groenland ». «Je vais discuter avec les gens, j’y vais juste en touriste»a-t-il précisé sur la plateforme Rumble. La presse locale assure qu’il sera sur place quelques heures. Aucune réunion officielle n’est prévue.
Il n’en demeure pas moins que lors de ses vœux, le Premier ministre groenlandais a affirmé que le territoire devait faire “un pas en avant” et façonner son avenir « notamment en ce qui concerne [ses] partenaires commerciaux et personnes avec qui nous devrions travailler en étroite collaboration ».
Par Le Nouvel Obs avec AFP