La mort de Jean-Marie Le Pen met encore plus en évidence la division qu’il a créée dans le paysage politique français. Si ses partisans lui ont rendu hommage à l’annonce de son décès, ses farouches détracteurs ont souligné les polémiques qui ont marqué sa carrière.
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a été l’un des premiers à saluer la mémoire de Jean-Marie Le Pen. “Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribune du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté”, a-t-il déclaré. écrit sur X.
Sébastien Chenu, vice-président du parti, a estimé que « la disparition de Jean-Marie Le Pen est celle d’un immense patriote, visionnaire et une incarnation du courage ». “C’est aussi la disparition d’un homme d’une immense culture, qui a porté l’espoir de millions de Français”, a-t-il ajouté.
Le député RN Thomas Ménage a rendu hommage à un « précurseur du mouvement national » qui « a dénoncé avant tout le chemin qu’empruntait la France et annoncé les difficultés auxquelles elle est aujourd’hui confrontée ».
Éric Zemmour salutes “his courage”
L’ancien candidat à la présidentielle de 2022, Éric Zemmour, a également rendu hommage au fondateur du Front National : « Au-delà des polémiques, au-delà des scandales, ce qu’on retiendra de lui dans les décennies à venir, c’est qu’il a été parmi les premiers à alerter la France. des menaces existentielles qui l’attendaient. “Il restera la vision d’un homme, et son courage, à une époque où les hommes courageux n’étaient pas si nombreux”, a ajouté l’ancien polémiste.
Jean-Marie Le Pen “est un personnage qui a taillé sa vie dans la chair de l’histoire de France”, a déclaré Gilbert Collard sur CNews. Sur BFMTV, celui-ci évoque les dons de « prophétie verbale » du fondateur du FN, mais aussi « les polémiques, sa marque de fabrique ».
« Une page de l’histoire politique française se tourne »
Pour l’Élysée, Jean-Marie Le Pen a joué un « rôle dans la vie publique » qui « est désormais soumis au jugement de l’Histoire ». De son côté, le Premier ministre François Bayrou a estimé qu’« au-delà des polémiques qui étaient son arme favorite et des nécessaires confrontations sur le fond », Jean-Marie Le Pen « aura été une figure de la vie politique française ». “Nous savions, en le combattant, quel combattant il était”, a-t-il ajouté sur X.
Pour Bruno Retailleau, « une page de l’histoire politique française se tourne ». “Quelle que soit l’opinion que l’on ait de Jean-Marie Le Pen, il aura sans aucun doute marqué son époque.” Le ministre de l’Intérieur adresse également ses condoléances à sa fille, Marine Le Pen, « et à ses proches. »
« Un fasciste d’un autre temps est parti »
Parmi ses opposants, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a estimé que “le combat contre l’homme est terminé”, mais “le combat contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a propagé, continue”. .»
François Ruffin est bien plus virulent. « Amis de Vichy et de la torture en Algérie. Le FN a fondé avec les Waffen-SS, le crématorium Durafour et les détails de l’histoire», énumère-t-il. « Un fasciste d’un autre temps est parti. Mais laisse derrière lui des héritiers très actuels. Qui, aujourd’hui, honore le tribun et le serviteur de la France. Jean-Marie Le Pen est mort, ses idées racistes restent à combattre.»
Le porte-parole du PCF, Ian Brossat, a pour sa part appelé à « combattre » les « idées nauséabondes » de Jean-Marie Le Pen. Même ton chez la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, qui écrit : « Il ne reste plus qu’à combattre ses idées nauséabondes, racistes, xénophobes, antisémites, réactionnaires et antiouvrières que ses descendants ne cessent de propager. »