By Le Nouvel Obs
Publié le
7 janvier 2025 à 14h39mis à jour sur
7 janvier 2025 à 17h00
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Les réactions sont mitigées après le décès du fondateur du Front national, figure de l’extrême droite française. Sa famille politique a salué son engagement, tandis que d’autres ont rappelé l’idéologie xénophobe qu’il a apportée en France.
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La mort de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national (FN), parti d’extrême droite, a suscité des réactions contrastées ce mardi 7 janvier, entre rappels de ses nombreuses polémiques et de ses engagements politiques. Certains à l’extrême droite de l’échiquier politique ont fait l’éloge d’un homme qui “a toujours servi la France”, d’autres ont modestement mentionné son « controverses »tandis que d’autres, toujours à gauche, déclaraient qu’ils poursuivaient la lutte contre son “idéologie” xénophobe.
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Dans un communiqué, l’Elysée a affirmé qu’il s’agissait d’un « figure historique de l’extrême droite » dont « rôle dans la vie publique de notre pays depuis près de soixante-dix ans […] est désormais soumis au jugement de l’Histoire ». « Le Président de la République présente ses condoléances à sa famille et à ses proches »a ajouté la présidence.
« Au-delà des polémiques qui étaient son arme favorite et des affrontements nécessaires sur le fond, JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. Nous savions, en le combattant, quel combattant il était. »judged Prime Minister François Bayrou on X.
“Quelle que soit l’opinion que l’on ait de Jean-Marie Le Pen, il aura sans aucun doute marqué son époque”, » a écrit pour sa part sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, estimant que“Aujourd’hui, une page de l’histoire politique française se tourne.”
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), parti héritier du Front national, a affirmé que Jean-Marie Le Pen « a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté »Dans “l’armée française en Indochine et en Algérie”ou comme “tribune du peuple”.
« Au-delà des polémiques, au-delà des scandales, ce qu’on retiendra de lui dans les décennies à venir, c’est qu’il a été parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui l’attendaient, a écrit Eric Zemmour, fondateur du parti d’extrême droite Reconquête ! faire la fête. Elle restera la vision d’un homme, et son courage, à une époque où les hommes courageux n’étaient pas si nombreux. »
L’ancien président du parti Les Républicains (LR) et député Eric Ciotti a affirmé que la mort de Jean-Marie Le Pen, qui “A servi la France avec passion”, “marque la fin d’une page du Ve République ». Il décrit « un homme complexe, avec des zones d’ombre mais aussi du courage et un patriotisme sincère ».
For Nicolas Dupont-Aignan, president of Debout la France, « Un monument de la vie politique française disparaît. » « Au-delà des polémiques […] il aura marqué son époque par la force et la constance de ses convictions nationales. »
“Le combat continue”
A gauche, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), a estimé que « Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n’efface pas le droit de juger leurs actes. » «Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportablesil a continué sur X. La lutte contre l’homme est terminée. Celle contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il propage se poursuit. »
“Non, il ne l’était pas « un grand serviteur de la France » », » écrit Manuel Bombard, coordinateur national de LFI, qui décrit au contraire un « nostalgique de la collaboration, auteur de torture, raciste et antisémite ». «C’était un ennemi de la République. Les hommages dégoulinants de ses héritiers rappellent aujourd’hui que ses idées demeurent et que la lutte antifasciste reste brûlante aujourd’hui. »
« Jean-Marie Le Pen est mort. Pas ses idées. Le combat continue. Jusqu’à la victoire”, a commenté le député LFI Antoine Léaument. “Il ne mérite aucun hommage” a également tweeté le député Louis Boyard, estimant que Jean-Marie Le Pen a “toute sa vie craché sur les exilés, les femmes, les musulmans, les juifs, les personnes LGBT. »
Côté vert, la sénatrice Mélanie Vogel a préféré s’adresser à elle “pensées aux Algériens qui [Jean-Marie Le Pen] torturé [en référence à “l’affaire du poignard”, NDLR]aux victimes de la Shoah qu’il a nié, à toutes les cibles de l’extrême droite. « Ses idées, le danger qu’elles représentent pour nos démocraties, sont bien vivants. Vaincre enfin ses héritiers. »
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Le député François Ruffin a également critiqué ceux qui « Aujourd’hui, honorez le “tribune” et le « serviteur de la France » « . « Jean-Marie Le Pen est mort, ses idées racistes restent à combattre »il a tweeté, croyant que« Un fasciste d’un autre temps est parti. Mais laisse derrière lui des héritiers, très actuels.
L’ancien candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à l’élection présidentielle, Philippe Poutou, n’a pour sa part pas mâché ses mots en qualifiant Jean-Marie Le Pen de « un raciste, un colonialiste, un fasciste, un bourreau, un meurtrier, un homophobe, etc. ». ” Mais [sa mort ne] ne change rien à la lutte antifasciste unie qui doit être menée de toute urgence. »il écrit.