C’est une quête sans fin. D’expéditions en vide-greniers ou en descentes sur LeBonCoin, Arnold traque les arts de la table, blancs et en porcelaine, qu’il personnalise ensuite avec de la peinture dorée. ” Il y a cinq ans, j’étais graphiste et j’en avais marre des écrans, il explique. J’avais envie de revenir à un métier manuel, j’ai donc suivi des cours de décoration sur porcelaine. C’est devenu mon activité à plein temps. »
Fort de son fulgurant succès, il multiplie les projets pour les particuliers et les grandes maisons (Levi’s, Carrière Frères, Chaumet, Schiaparelli, Dior Maison, Bulgari, Vuitton, etc.). Ses commandes et sa palette s’agrandissent: il s’essaye désormais aux crédences de cuisine ou au modelage, comme pour Mama Shelter.
Photo : Théières, assiettes, soupières… aucune surface ne résiste à son pinceau doré. Arnold d’Alger, dans son « bazar » originel du faubourg Saint-Martin. Il s’apprête à s’éloigner de quelques centaines de mètres.
L’art de la porcelaine à l’ère des réseaux sociaux
Alors qu’il s’installe dans un immense atelier de 400 m2 baptisé « Le 56 » où il compte « diversifier son activité », il souligne l’importance que les réseaux sociaux ont eu dans sa réussite. ” Mon compte Instagram est ma vitrine. Je suis trop paresseux pour penser aux subtilités de l’algorithme, alors j’ai choisi de sponsoriser mes posts ! C’est une manière de communiquer au-delà de votre communauté et de faire connaître votre travail. »
Toujours en mode craft, il a choisi de poster le matin, au lever. ” C’est le moment où je scroll sur mon téléphone, je me dis que tout le monde doit faire pareil, hein? » Et parce que la spontanéité lui a plutôt réussi jusqu’ici, Arnold fait tout lui-même, instinctivement. ” Mais qui sait? Peut-être qu’un jour j’embaucherai un community manager! »
>> bazardalger.com
Article d’octobre n°552 Marie Claire Maison
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