Améliorer la sécurité sur nos routes est un enjeu très important, mais cela crée parfois des situations grotesques.
C’est le cas à La Rochelle, où pas moins de sept arrêts ont été installés dans une rue afin de réduire la vitesse des automobilistes.
Une buraliste qui y opère affirme avoir perdu la moitié de son salaire.
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Le 13 heures
Un arrêt, puis un deuxième, puis un troisième… Et ainsi de suite. A La Rochelle (Charente-Maritime), l’avenue de Fétilly compte pas moins de sept panneaux stop d’un côté et sept autres de l’autre côté en à peine un kilomètre, soit 14 au total. Florence Martin-Duloz tient un bureau de tabac dans cette rue. Depuis septembre 2024, date d’installation de ces panneaux, cette commerçante affirme avoir perdu la moitié de son salaire. “J’ai vu cinq clients aujourd’hui, j’ai donc une marge de 4,55 euros. Avant, j’aurais vu au moins 20 ou 25 clients à ce moment-là. Mais les gens ne descendent plus dans la rue, donc c’est un peu comme si j’étais au fond d’une impasse.»déplore Florence Martin-Duloz dans le reportage de TF1 visible en tête de cet article.
L’installation de panneaux stop a été décidée par le comité de quartier en avril 2024. “Nous étions nombreux, peut-être pas tous, mais beaucoup d’entre nous étaient vraiment inquiets de la vitesse des voitures qui ne respectait ni les priorités de droite ni la limite de 30 km/h”, explique James, un habitant de La Rochelle.
Une rencontre en mars
D’autres riverains expliquent que pour rendre la circulation plus sûre, seulement quatre arrêts auraient été nécessaires. Notre équipe l’a constaté à de nombreuses reprises : vu le nombre de contrôles à effectuer, bon nombre d’automobilistes préfèrent ignorer le code de la route. “Vous voyez que ça ne marche pas très bien, parce que les automobilistes ne s’arrêtent même pas au stop”le célèbre Didier
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Christophe Bertaud, adjoint (divers gauche) au maire de La Rochelle, défend l’installation de ces panneaux stop sur l’avenue de Fétilly, qui accueillait auparavant 5 000 véhicules par jour. Cette rue était jugée trop dangereuse pour les piétons et pour le nombre croissant de vélos. « Nous sommes complètement en pleine mutation dans les villes »il croit. Une nouvelle réunion publique se tiendra début mars dans le quartier, à l’issue de laquelle il sera décidé du maintien ou non des 14 stop.