Le pétrole reste à son plus haut niveau depuis trois mois

Le pétrole reste à son plus haut niveau depuis trois mois
Le pétrole reste à son plus haut niveau depuis trois mois

Les prix du pétrole ont augmenté pendant cinq séances consécutives en réponse aux espoirs d’une augmentation de la demande due au temps plus froid dans l’hémisphère nord ainsi qu’aux nouvelles mesures de relance budgétaire en Chine.

Malgré une baisse des prix hier à l’ouverture du marché, due à la pression d’un dollar plus fort, le baril reste toujours à son plus haut niveau depuis la mi-octobre. Le pétrole résiste donc grâce au mouvement d’achat stimulé par les basses températures et le froid qui s’est installé, mais aussi compte tenu des perspectives de durcissement des sanctions sur les exportations iraniennes et russes sous la nouvelle administration américaine.

Le baril de Brent a perdu 33 cents, soit 0,4%, pour s’échanger à 76,18 dollars, son plus haut depuis le 14 octobre. Il en va de même pour le baril de West Texas Intermediate, qui a chuté de 35 cents pour être vendu à 73,61 dollars, qui est également son plus haut niveau. depuis octobre dernier.

Les prix du pétrole ont enregistré cinq hausses consécutives en réponse aux espoirs d’une demande accrue due au temps plus froid dans l’hémisphère nord, ainsi qu’aux nouvelles mesures de relance budgétaire en Chine. “Le pétrole brut Brent a été soutenu par des températures plus froides que la normale dans le nord-ouest de l’Europe et aux États-Unis, par des prix du gaz naturel plus élevés et des marges bénéficiaires de raffinage plus élevées”, a déclaré Bjarne Schieldrop, analyste chez Reuters SEB.

Quant au plus grand exportateur de pétrole, Saudi Aramco a annoncé en février la hausse des prix du brut pour les acheteurs asiatiques. Il s’agit de la première hausse en trois mois, ce qui, selon les analystes, laisse présager des attentes plus fermes en matière de demande. Mais l’offre devrait également diminuer en raison du durcissement des sanctions occidentales sur les livraisons de pétrole iranien et russe.

«Des sanctions plus strictes»

L’administration Biden avait déjà prévu d’imposer « davantage de sanctions contre la Russie en raison de sa guerre contre l’Ukraine et de cibler ses revenus pétroliers avec des mesures contre les pétroliers transportant du brut russe », ont cité des sources citées par Reuters.

Par ailleurs, la banque américaine Goldman Sachs prévoit une baisse de la production et des exportations de pétrole iranien d’ici le deuxième trimestre, « en raison des changements de politique attendus et des sanctions plus sévères de la part de l’administration du nouveau président américain Donald Trump ».

Cette situation combinée à une nouvelle baisse de la production des pays membres de l’Opep – en baisse de 300 000 barils par jour à 3,25 millions de b/j au deuxième trimestre, selon la même banque – devrait soutenir davantage les prix du pétrole. brut et réduire la pression exercée par la force du dollar ou la baisse de la demande.

A noter que le dollar a atteint hier un plus haut jamais vu depuis deux ans, ce qui, selon les analystes, rend plus coûteux l’achat de matières premières, libellées en dollars, comme c’est le cas pour le pétrole. Les informations économiques sur la consommation énergétique et les perspectives de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine sont très attendues cette semaine par les investisseurs.

 
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