Dans ce numéro spécial qui pourrait être retrouvé en kiosque ce lundi, le journal satirique se dit « indestructible ! », avec, en première page, un lecteur assis sur un fusil d’assaut, lisant, ravi, ce Charlie « historique » de 32 pages.
« La satire a une vertu qui nous a aidé à traverser ces années tragiques : l’optimisme. Si nous voulons rire, c’est parce que nous voulons vivre. Le rire, l’ironie, la caricature sont des manifestations d’optimisme. Quoi qu’il arrive, dramatique ou joyeux, l’envie de rire ne disparaîtra jamais”, souligne Riss, son directeur, dans l’éditorial qui revient sur les dix dernières années marquées, selon lui, par une “situation géopolitique” qui s’est “aggravée”. ».
“Aujourd’hui, les valeurs de Charlie Hebdo, comme l’humour, la satire, la liberté d’expression, l’écologie, la laïcité, le féminisme, pour ne citer qu’elles, n’ont jamais été autant remises en cause.” “Peut-être parce que c’est la démocratie elle-même qui se trouve menacée par un regain de forces obscurantistes”, explique-t-il.
Dessiner sa « colère »
Le journal, dont la ligne anticléricale n’a jamais varié, a lancé, fin 2024, un concours international de dessinateurs de presse sur le thème #LaughdeGod, vous invitant à « dessiner(r) votre colère contre l’influence de toutes les religions sur vos libertés. »
Parmi 350 dessins reçus, près de 40, « les plus efficaces et les plus aboutis », sont publiés dans le numéro anniversaire.
Parmi eux, l’un représente un Christ en croix se filmant avec un téléphone, un autre montre une mère et son enfant dans un paysage de ruines se disant que “un dieu va bien, trois bonjour les dégâts”, un dessinateur se demande s’il dessine ” un gars qui dessine un gars qui dessine Mohammed, ça va ? « .
Le journal publie également les résultats d’une étude Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, réalisée en juin 2024, indiquant que 76 % des Français estiment que « la liberté d’expression est un droit fondamental » et que « la liberté de caricature est l’un des droits fondamentaux ». eux.” 62% des sondés se disent favorables au « droit de critiquer outrageusement une croyance, un symbole ou un dogme religieux ».
Cette enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 31 mai au 1er juin, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus.