les partis d’opposition exigent des élections rapides

C’est fait : le premier ministre Justin Trudeau a précisé ses intentions quant à son avenir politique. Il quittera ses fonctions de Premier ministre et de chef du Parti libéral en 2025, lorsque son successeur aura été trouvé. En attendant, le Parlement est prorogé. Qu’en disent les acteurs de la politique fédérale en Estrie ?

Pour le député de Mégantic-L’Érable et chef parlementaire adjoint de l’opposition officielle, Luc Berthold, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, aurait dû déclencher des élections.

Cela ne change pas grand chose. Cela reste en place : nous avons toujours un gouvernement libéral et des députés qui ont soutenu M. Trudeau pendant neuf anssouligne-t-il.

Je pense que ce que voulaient les Canadiens, c’était des élections qui leur permettraient de choisir qui ils veulent diriger le pays et de ne pas se voir imposer une course à la direction du Parti libéral alors que le pays est actuellement dans une situation totalement hors de contrôle.insiste le conservateur.

Les libéraux ont choisi les libéraux. Ils n’ont pas choisi leur pays aujourd’hui.

Pour la députée bloquiste de Shefford, Andréanne Larouche, la décision du premier ministre de quitter ses fonctions est la bonne. Elle dit comprendre que le parti doit se donner du temps pour trouver un nouveau chef, mais maintient toutefois que des élections doivent être déclenchées rapidement.

Étant donné que ce n’est pas seulement Justin Trudeau, mais les décisions du Parti libéral, que c’est ce gouvernement qui a perdu la confiance de la population, je pense que dès qu’il entrera en fonction, nous demandons que le plus rapidement possible, des élections sont convoquées pour que la population puisse choisir et que le nouveau gouvernement puisse faire face aux défis économiques et autres en 2025a-t-elle commenté.

Quant à Alain Rayes, député indépendant de Richmond-Arthabaska, rien ne change puisque le Parlement demeure paralysé.En tant que député, je trouve inquiétant ce qui arrive à partir du 20 janvier, avec les menaces de tarifs douaniers avec Donald Trump. J’ai le sentiment que nous ne sommes pas actuellement assez forts pour faire face à cette menace.

Nous sommes à la fin d’un régime. Justin Trudeau est ici depuis près de 10 ans. […] J’espère que le Canada pourra se remettre sur pied. Soyez forts et unis.

Une course espérée pour le PLC

La députée libérale de Sherbrooke et nouvelle ministre du Revenu national, Élisabeth Brière, voit la situation d’une manière bien différente.

Elle tenait avant tout à remercier Justin Trudeau. « C’est probablement l’un des emplois les plus difficiles qu’on puisse occuper », admet-elle.

L’homme politique est soulagé de voir qu’il y aura une course à la direction.

Je pense que l’important est que cela suive un processus concurrentiel. […] Il est sain, dans une démocratie, de faire une course et de pouvoir ensuite entendre ce que les gens ont à offrir.

Mais qu’en est-il du bilan de Justin Trudeau ? Comme le premier ministre, elle estime que sa plus grande réussite a été d’aider les familles de la classe moyenne. L’Allocation canadienne pour enfants est tout simplement extraordinaire. Cela représente plusieurs milliers de dollars pour aider les jeunes familles. Cela représente jusqu’à 7 000 $ par enfantelle mentionne.

Sur Instagram, la députée de Brome-Missisquoi et ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a également insisté sur le fait que Justin Trudeau a mis en place des programmes qui profitera à des générations entières. Elle l’a également remercié de l’avoir convaincue de se lancer en politique.