À travers le déluge de réactions suscitées par l’annonce du départ du premier ministre Justin Trudeau, plusieurs hommes politiques de la région, anciens et actuels, conviennent qu’il n’avait d’autre choix que de retirer sa révérence. Que ce soit pour le bien du parti, ou simplement pour plonger le pays dans des élections au plus vite.
C’était la bonne décision à prendre pour apporter du sang neuf, un nouveau leadership, un vent frais pour aider le parti et le gouvernement, en fin de compte, à se remettre sur les rails.
believes Rémi Massé, Liberal MP for Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia from 2015 to 2019.
Son départ était d’autant plus nécessaire que le message véhiculé par les troupes libérales ne s’infiltrait plus au sein de la population depuis un an, estime celui qui fut le premier président du caucus québécois de API sous Trudeau de 2015 à 2018.
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Rémi Massé était président du caucus libéral du Québec lorsque Justin Trudeau est arrivé au pouvoir en 2015. (Photo d’archive)
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Mais ce qui a porté le coup de grâce au Premier ministre, c’est l’usure provoquée par son règne qui s’est étalé sur près de dix ans, règne durant lequel le cabinet du Premier ministre a pris une place importante, parfois au détriment de la visibilité de ses propres ministres, selon lui.
Le filtre était-il trop puissant ? C’est très possible. Cela aurait pu contribuer à le déconnecter de la réalité. Et si les députés ont clairement exprimé leur volonté de changement, c’est sans doute parce qu’ils ne se sentent plus forcément écoutés.
Alors président du caucus québécois du Parti libéral, Rémi Massé se souvient avoir rencontré Justin Trudeau chaque semaine à Ottawa. Chaque fois que je lui demandais des rendez-vous, la porte était ouverte. Nous pouvions parler, et nous parlions d’une manière très franche et honnête.
À la fin décembre, le caucus libéral du Québec concluait que M. Trudeau n’était plus l’homme idéal pour diriger les troupes lors des prochaines élections, comme celles de l’Atlantique et de l’Ontario.
Il ne peut pas évoluer éternellement à contre-courant, y compris au sein du Parti libéral du Canada.
analyse pour sa part Christian Cyr, qui a été organisateur politique des deux dernières campagnes électorales de la députée libérale Diane LeBouthillier.
Cette dernière n’a pas souhaité commenter le départ de son chef, tout comme sa prochaine adversaire dans Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine–Listuguj, la députée bloquiste Kristina Michaud.
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Après plusieurs semaines de spéculations sur son avenir, Justin Trudeau a mis fin au suspense en annonçant aux Canadiens qu’il quittera ses fonctions de premier ministre et chef du Parti libéral du Canada dès que le parti aura un nouveau chef.
Photo : Reuters / Patrick Doyle
En se présentant devant les médias à sa résidence lundi, Justin Trudeau a mis fin à des semaines de suspense après des appels à sa démission qui se sont multipliés dans les rangs libéraux.
Dans la tourmente depuis le départ retentissant de la ministre des Finances Chrystia Freeland, le premier ministre a expliqué qu’il ne pouvait plus continuer dans les circonstances, malgré son tempérament. combattant
comme il l’appelait.
Le pays mérite un choix clair et réel lors des prochaines élections, et il est devenu clair pour moi que si je dois me concentrer sur les batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections.
a déclaré Justin Trudeau.
L’opposition veut des élections
Il était temps
que Justin Trudeau cède sa place de chef libéral, selon le député conservateur Bernard Généreux. En plus de réclamer encore une fois des élections rapides, l’élu de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup accuse également le premier ministre d’avoir plongé le pays dans une situation précaire en suspendant les travaux du Parlement, la veille de Donald L’investiture de Trump aux États-Unis.
[Justin Trudeau] nous met dans une position qui sauvera les fesses du Parti libéral, pas celles des Canadiens
raille le député Généreux, qui ne digère pas la prolongation des travaux de la Chambre des communes jusqu’au 24 mars. Cela donne le temps aux libéraux de se repositionner aux dépens des Canadiens !
La procédure a pour effet de suspendre toutes les activités de la Chambre et de ses comités, ce qui signifie qu’aucune loi ne sera adoptée dans les prochaines semaines à Ottawa.
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Bernard Généreux, Conservative MP for Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup
Photo : Bernard Thibodeau
Entre-temps, Bernard Généreux souligne que le président élu Donald Trump pourrait mettre à exécution sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les exportations canadiennes, ce qui placerait le pays dans une position vulnérable alors qu’il n’a jamais été dans son histoire
selon lui.
Cela fait 100 jours que nous ne pouvons pas nous préparer correctement à faire face à cette menace. C’est absolument inacceptable !
Le député conservateur Bernard Généreux réagit à l’annonce du départ de Justin Trudeau.
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D’ailleurs, peu importe qui succédera à Justin Trudeau à la tête du parti et du pays, ce sera pareil, prévoit le député, qui réitère son souhait de voir des élections déclenchées rapidement.
Peu importe qui est à la tête du parti, celui-ci reste le même parti ; un gouvernement centralisateur qui n’a jamais cessé ses ingérences ces dernières années
adds Maxime Blanchette-Joncas, MP for Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques of the Bloc Québécois. Je crois que la seule façon de remédier à cette situation serait de déclencher des élections.
En attendant, l’heure est à la réflexion et à la réorganisation des troupes libérales, estiment les militants de la région. M. Trudeau l’a dit, il a toujours été combatif, mais nous devons rester combatifs et ne pas abandonner les idéaux et les objectifs que nous avons encore.
prévient Christian Cyr.
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Christian Cyr a aussi porté les couleurs du Parti libéral du Québec en 2022, dans la circonscription de Bonaventure. (Photo d’archives)
Photo : - / Isabelle Larose
Dans cet esprit, le Parti libéral a annoncé qu’il réunirait cette semaine ses membres au Conseil national pour entamer le processus démocratique pancanadien de sélection d’un nouveau chef de parti
.
L’ancien président du caucus libéral du Québec, Rémi Massé, salue l’aspect pancanadien et compétitif
de cette course rapide à la direction, mais craint que le Premier ministre ne devienne un canard boiteux jusqu’au 24 mars.
Ce que j’aurais personnellement souhaité, c’est qu’on puisse trouver quelqu’un qui puisse assurer l’intérim, très rapidement, pour ne pas laisser un vide trop longtemps.
Quelles jambes de Justin Trudeau dans la région ?
L’entrée en fonction du premier ministre Trudeau en 2015 a permis aux libéraux d’étendre leur présence à l’est du Québec pour la première fois depuis une quinzaine d’années. Diane LeBouthillier et Rémi Massé ont été élus la même année, ce dernier ayant toutefois été défait en 2019 par la députée bloquiste Kristina Michaud.
Les militants libéraux voulaient souligner l’héritage politique de Justin Trudeau pour les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. L’organisateur libéral Christian Cyr discute, entre autres, de ses réalisations en matière de développement régional, de sports et de loisirs.
Grâce à lui, j’ai pu faire avancer de nombreux dossiers… Investissements portuaires – quai Carleton -, route du Belvédère, Pêches et Océans Canada à Mont-Joli
lists Rémi Massé for his part.