TV. « Il y aura du sang » est un film inattendu avec un Daniel Day-Lewis acharné en prospecteur de pétrole dans le sud de la Californie, au début du 20ème siècle. Un rôle démesuré où il doit affronter son fils adoptif, des agriculteurs récalcitrants, un pasteur…. Bref, tout ce qui a fait l’Amérique. NOTRE AVIS **** : Un film émouvant et une interprétation phénoménale pour Daniel Day-Lewisun contre-rôle pour l’acteur qui lui a valu un Oscar à Hollywood. A voir lundi 6 janvier sur Arte – 21h00
« Il y aura du sang » : dans ce film émouvant, Daniel Day-Lewis offre une performance phénoménale qui lui a valu un Oscar
Histoire
Chercheur d’or au Nouveau-Mexique, Daniel (Day-Lewis) découvre un filon d’argent en prospectant une mine. Plus tard, il a foré un puits dans le sud de la Californie et a produit du pétrole. Après le décès accidentel d’un ouvrier, il adopte son fils, ce qui lui permet d’obtenir une aide financière, s’étant présenté comme père.
Neuf années se sont écoulées. Une nouvelle fois, du pétrole est découvert dans le sous-sol d’une ferme, toujours dans le sud de la Californie. Après de pénibles négociations avec l’agriculteur, Daniel achète le terrain, puis les terres tout autour. Il devient très riche. Mais aussi puissant et égoïste. Les mésaventures, les drames, voire les meurtres, s’accumuleront au cours de sa vie qui sera longue.
NOTRE AVIS ****
Un film émouvant comme savent faire les Américains, mêlant famille, ambiances, violence et meurtre. Même si l’argent contribue au bonheur, le film de Paul Thomas Anderson (« Soirées boogie », « Magnolia »…), démontre que l’être humain, trop complexe, ne peut pas tout contrôler : désaccord avec son fils, avec le pasteur, avec les autres membres de sa famille, etc….
Trop de conflits minent littéralement le caractère, la corruption, la jalousie, l’ambition de nos proches, et surtout, très important, la matière pour générer de l’argent (le pétrole), cause de tous les excès jusqu’à nos chères années où le dilemme est : partir en week-end, en vacances, en voiture ou en avion, ce qui devient une question de conscience.
La performance de Daniel Day-Lewis est phénoménale. Il est véritablement dans la peau de ce personnage apparemment antipathique, pour qui seule l’action compte. Il vit cette recherche de l’or noir dans des sueurs et des larmes sans pathos apparent, ce qui fait de lui un être déshumanisé, mais que l’on suit jusqu’au bout afin de savoir comment se termine cette histoire. Le portrait d’un self-made-man brut et véritable. Paul Thomas Anderson l’a gratté jusqu’aux os.
Jane Hoffmann
- Avoir : « Il y aura du sang » (2007) de Paul Thomas Anderson avec Daniel Day-Lewis, d’après le roman d’Upton Sinclair « Huile » (Huile). Lundi 6 janvier sur Arte – 21h00