L’extrême droite autrichienne chargée de former le gouvernement

L’extrême droite autrichienne chargée de former le gouvernement
L’extrême droite autrichienne chargée de former le gouvernement

Tokyo a demandé lundi à Washington d’expliquer les risques pour la “sécurité nationale” qui l’ont conduit à rejeter le rachat du sidérurgiste US Steel par Nippon Steel afin de “dissiper les inquiétudes” des industriels japonais.

“Ils doivent être capables d’expliquer clairement en quoi” ce projet de rachat “constituait une préoccupation pour la sécurité nationale” des Etats-Unis, a déclaré devant la presse le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.

«Il est malheureusement vrai que le monde industriel japonais s’inquiète de l’avenir des investissements (aux Etats-Unis). Nous exhortons le gouvernement américain à prendre des mesures pour apaiser ces inquiétudes, sous peine d’échec « des discussions à l’avenir », a-t-il prévenu.

Le Japon représente la première source d’investissements directs étrangers (IDE) aux États-Unis : les investissements japonais y ont totalisé 783,3 milliards de dollars en 2023, soit 14,5 % du total des IDE dans le pays selon les chiffres américains.

Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi qu’il bloquait le rachat d’US Steel par le géant japonais de l’acier Nippon Steel, annoncé en décembre 2023 pour 14,9 milliards de dollars.

Cette fusion « poserait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d’approvisionnement essentielles. Une industrie sidérurgique forte, détenue et exploitée au niveau national, représente une priorité clé », a fait valoir M. Biden, qui quittera son poste le 20 janvier au profit de Donald Trump.

Les États-Unis sont le premier importateur mondial d’acier, un secteur largement dominé par son grand rival, la Chine.

« Effet dissuasif »

Cette décision était attendue mais a néanmoins fait l’effet d’une douche froide à Tokyo, qui se prépare déjà à un renforcement du protectionnisme américain sous le second mandat du magnat républicain.

Le ministre japonais de l’Economie, Yoji Muto, a jugé samedi ce rejet “incompréhensible et regrettable”.

“Ce n’est pas une décision contre le Japon, nous avons été en contact avec eux et avons partagé nos impressions”, a tenté de clarifier la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Pas de quoi rassurer John Murphy, vice-président de la Chambre de commerce américaine : “La politisation par l’administration Biden de l’acquisition de US Steel (…) pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements internationaux aux Etats-Unis”, s’est-il désolé. .

“Les investissements d’un allié important et fiable, le Japon, soutiennent près d’un million d’emplois américains”, a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Il est inhabituel de déclarer qu’un pays ami ou allié constitue une menace pour la sécurité, comme l’a fait (Joe Biden). Il semble que la définition de « sécurité nationale » soit de plus en plus large », a ajouté Bill Reinsch, expert du Centre d’études stratégiques et internationales, cité par l’agence Bloomberg.

Ingérence politique « inappropriée »

En fait, l’opération a fait l’objet d’une intense pression politique : elle concernait en premier lieu la Pennsylvanie, État stratégique sur le plan électoral et aussi berceau de l’aciérie aux États-Unis.

La classe politique américaine s’est quasiment unanimement opposée à cette acquisition, républicains comme démocrates. Donald Trump, qui s’en tient à des positions protectionnistes, avait également affiché son hostilité.

En pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis, des milieux d’affaires japonais et américains ont exhorté mi-septembre à ne pas céder aux pressions politiques lors de l’examen du projet.

« Il est inapproprié que la politique continue de prévaloir sur les véritables intérêts de sécurité nationale », a également soutenu Nippon Steel le 11 décembre, avant de multiplier les concessions et les garanties pour apaiser l’administration Biden et les syndicats.

Outre le maintien de l’emploi et des investissements massifs, l’entreprise aurait, selon la presse, notamment proposé au gouvernement américain un droit de veto sur toute éventuelle réduction de la production de US Steel aux Etats-Unis.

En difficulté, US Steel avait de son côté prévenu qu’en cas d’échec du rachat par Nippon Steel, elle serait contrainte de renoncer à des investissements massifs de modernisation sur plusieurs sites, au prix de plans sociaux et d’éventuelles fermetures d’aciéries.

L’organisation patronale japonaise Keizai Doyukai appelle désormais à s’adapter au virage « protectionniste » américain.

“Dans les domaines liés à la sécurité économique, nous devrions renforcer la coopération avec des pays comme la Corée du Sud, l’Australie, les Philippines et l’Inde, afin de ne pas devenir complètement dépendants des Etats-Unis”, a déclaré son président Takeshi Niinami.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/awp/afp

 
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