Possible accord dans la bande de Gaza

Possible accord dans la bande de Gaza
Possible accord dans la bande de Gaza

(Jérusalem) Israël a indiqué lundi ne pas avoir été informé par le Hamas des conditions dans lesquelles se trouvent les 34 otages retenus captifs à Gaza, que le mouvement palestinien s’était dit la veille prêt à libérer dans le cadre d’un éventuel accord.

Sébastien DUVAL

Agence -

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont repris ce week-end au Qatar, en vue d’un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages, alors que les deux parties en conflit s’accusent mutuellement d’échouer les négociations.

Un responsable du Hamas a déclaré dimanche à l’AFP que le groupe islamiste avait “accepté de libérer 34 prisonniers israéliens, à partir d’une liste fournie par Israël, dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers”.

« La liste des otages publiée dans les médias n’a pas été fournie par Israël au Hamas, mais initialement par Israël aux médiateurs. [des négociations] en juillet 2024 », a répondu lundi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

“Israël n’a pas encore reçu de confirmation ou de réponse du Hamas sur les conditions des otages mentionnés sur la liste”, a-t-il ajouté.

Le responsable du Hamas a indiqué que la liste des 34 otages, publiée depuis par certains médias, comprenait « toutes les femmes, les malades, les enfants et les personnes âgées » parmi les otages israéliens.

« Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les [otages] mort ou vivant », a-t-il ajouté.

« Plus de temps à perdre »

Malgré d’intenses efforts diplomatiques menés sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n’a été conclue depuis celle d’une semaine fin novembre 2023, qui a permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. .

Le nouveau cycle de négociations à Doha intervient environ deux semaines avant l’investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà fait pression sur le Hamas.

L’actuel chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est dit lundi “confiant” qu’un accord pourrait être trouvé, même si “la ligne d’arrivée” pourrait ne pas être franchie “dans les deux prochaines semaines”.

Selon les médias israéliens, le chef du Mossad, l’agence israélienne de renseignement extérieur, David Barnea, devait rejoindre lundi les négociateurs envoyés par son pays à Doha.

PHOTO OMAR AL-QATTAA, ARCHIVES AGENCE -

Des personnes et des secouristes inspectent les décombres d’un immeuble résidentiel qui s’est effondré suite à un bombardement israélien dans le centre de la ville de Gaza, le 4 janvier 2025.

Parmi les principaux points de friction jusqu’à présent figurent le caractère permanent ou non d’un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre, Israël s’opposant catégoriquement au Hamas qui puisse à nouveau diriger le territoire.

Le Forum des familles, principale association de proches d’otages israéliens, a appelé à trouver au plus vite un accord pour leur libération : « Il n’y a plus de temps à perdre ».

Violence en Cisjordanie

En attendant un éventuel accord, les violences se poursuivent dans la bande de Gaza, où deux enfants ont été tués par une frappe de drone israélien dans le sud du territoire, ont indiqué les secours locaux.

L’armée israélienne a annoncé de son côté que trois « projectiles » avaient été tirés vers Israël depuis le nord de Gaza, sans faire de blessés.

Les services d’urgence israéliens ont également fait état de trois morts et huit blessés, dont un grièvement, dans des fusillades sur un bus et des véhicules à proximité d’un village de Cisjordanie occupée, où ont explosé les violences liées au conflit israélo-palestinien. depuis le début de la guerre à Gaza.

Cette dernière a été déclenchée par une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.208 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Parmi eux, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.

Plus de 45 000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

 
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