Plusieurs convois de la Coordination rurale se sont mobilisés ce lundi 6 janvier vers la capitale, exprimant leur intention de bloquer Paris.
La ministre de l’Agriculture Annie Genevard (LR) a déclaré ce lundi 6 janvier qu’elle comprenait « l’inquiétude » des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) qui tentent de rejoindre la capitale mais a insisté sur la nécessité de ne pas « bloquer Paris sur un journée de rentrée scolaire.
« Ils ont exprimé le souhait de bloquer Paris. Non, nous ne bloquons pas, en plus une journée d’école, une journée d’école pour les Français. Pas de blocages qui compromettent finalement l’image des agriculteurs auprès des Français. Et pas de violence”, a-t-elle prévenu, interrogée sur TF1.
Les tracteurs conduits par les agriculteurs membres de la Coordination rurale ont été bloqués lundi matin par les forces de sécurité en plusieurs points autour de Paris, où ils tentaient d’atteindre pour exprimer leur mécontentement.
Le ministre a évoqué une mobilisation de 200 agriculteurs et d’une cinquantaine de tracteurs sur l’ensemble du territoire.
Les agriculteurs exigent des garanties
François Bayrou doit rencontrer les syndicats agricoles dans une semaine mais la Coordination rurale, habituée aux actions musclées, a souhaité obtenir dès maintenant des garanties du Premier ministre.
« Aujourd’hui ou dans une semaine, quelle différence cela fait-il ? L’urgence qu’ils mettent en avant d’être reçus maintenant, ici tout de suite, n’est pas vraiment justifiée », a ajouté le ministre de l’Agriculture, précisant avoir échangé régulièrement avec la présidente de la CR Véronique Le Floc’h. “Elle a mon numéro.”
« Tout le travail du gouvernement (…) c’est d’entendre cette colère et d’entendre ces revendications, j’y ai répondu par points. On ne peut donc pas me reprocher de ne pas avoir écouté les agriculteurs», a encore déclaré Annie Genevard.
Interrogée sur le projet de loi d’orientation agricole, retardé par les dissolutions et les changements de gouvernement successifs, elle a confirmé que le texte serait “parmi les premiers” étudiés par le Parlement après le budget, “priorité absolue”, “y compris pour les agriculteurs”, et que le les aides qui seront votées seront « rétroactives ».
