Vincent Lagaf’ a dû revoir certaines facettes de son humour pour le retour de Bigdil à la télévision.
Bill l’extraterrestre, les idiots, les gimmicks qui rythment le jeu : la production a pris soin de conserver tous les ingrédients qui ont fait le succès de l’émission sur TF1. Pour son grand retour, ce jeudi à 21h10 sur RMC Story, aucun risque n’a été pris.
Interrogé par Le Figaro, Vincent Lagaf’ n’a pas caché son enthousiasme : « Je retrouve le Bigdil tel que je l’ai aimé, tel que je l’ai créé, comme toute l’équipe initiale a pris la peine de le faire. C’est exactement ce que je voulais. Honnêtement, je ne pouvais pas rêver mieux et je ne sais pas si je ferai autre chose après. Comme le disait Hervé Hubert, premier producteur de Bigdil : « On n’est pas à l’abri du succès », une phrase que j’adore. Si nous parvenons à faire un bon succès avec ce truc, je pense que j’arrêterai.
Cette nouvelle version reste donc fidèle en tous points à l’originale. Sauf quelques détails.
Si l’animateur de 65 ans a insisté auprès de la production pour que le jeu revienne à sa version originale, il a quand même dû s’adapter à son époque et ajuster certains aspects de son humour.
“Le producteur est venu me voir et m’a expliqué qu’il allait devoir couper beaucoup de choses”, a-t-il déclaré. « Quand j’utilise un accent portugais, ce n’est pas pour me moquer des Portugais, c’est ce que je fais depuis 40 ans. Aujourd’hui, si vous utilisez un accent arabe, on vous traite de raciste, mais pas si vous utilisez un accent québécois. C’est terriblement hypocrite. J’ai arrêté de regarder la télévision, mais je n’ai pas changé. Alors je m’oblige à m’adapter, parce que je ne veux pas donner de matière à ceux qui recherchent la polémique. »
