les signes d’ouverture du nouveau leader bien accueillis par la population et les délégations étrangères

Si certains Syriens estiment qu’Ahmad al-Chareh cherche à rassurer les États-Unis et la communauté internationale, d’autres voient dans cette approche un message d’unité.

Publié le 01/03/2025 08:24

Temps de lecture : 2min

Le nouvel homme fort de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, précédemment appelé par son nom de guerre, Abou Mohammed al-Joulani, s’adresse à la foule dans une mosquée de Damas, le 8 décembre 2024. (ABDULAZIZ KÉTAZ / AFP)

Depuis son arrivée au Palais du peuple, situé au sommet du mont Qassioun à l’ouest de Damas, le président de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Chareh, ne cesse de recevoir des délégations officielles et officieuses, de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Il s’efforce d’adresser des messages rassurants aux Syriens, affirmant que l’ère de la répression des libertés est révolue avec le départ de Bachar al-Assad.

Ces messages semblent avoir atteint de nombreux Syriens, comme en témoigne un groupe rencontré dans le quartier de Mezzeh. Ils ont particulièrement apprécié qu’Ahmad al-Chareh, malgré ses origines islamiques conservatrices, ait reçu une délégation représentant les communautés chrétiennes de Syrie, en pleine célébration de Noël et du Nouvel An. « Nous, Syriens, sommes unis et nos croyances sont une, » dit l’un des membres du groupe. Quelle que soit la diversité de nos croyances, nous resterons un seul peuple.

« Sous la direction du dirigeant Ahmad al-Shareh et du conseil au pouvoir, nous espérons renforcer notre coopération pour reconstruire ensemble la Syrie. »

“J’ai le sentiment que le pays se dirige vers une phase de reconstruction, même si cela prendra du temps”, ajoute une autre Syrienne. Ces réunions prouvent que notre nation sera libérée de toute discrimination.

Sur le plan des relations internationales, les États-Unis, qui réclamaient autrefois la tête d’Ahmad al-Chareh, cherchent désormais à le courtiser et à le rencontrer. Cela reflète, selon les Syriens comme le jeune Obeid, sa capacité à construire de bonnes relations avec d’autres pays : « C’est le climat que souhaitent les États-Unis et l’Occident. L’image que présente Ahmad al-Chareh est satisfaisante pour l’Occident, contrairement à l’ancien régime. Al-Chareh est parfaitement conscient de ses objectifs dans ces démarches visant à réconcilier la Syrie avec les différentes nations du monde.»

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Ahmad al-Chareh a accueilli des dizaines de délégations de la plupart des pays arabes, de l’Union européenne et des voisins de la Syrie. Tous ont exprimé leur volonté de soutenir économiquement le pays à l’issue de ces rencontres.

 
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