OTTAWA | Nous le sentions venir depuis longtemps. Équipe junior Canada n’a pas pu éviter le désastre, perdant contre les Tchèques en quarts de finale et ne participera pas aux matchs pour les médailles pour la deuxième année consécutive.
Il s’agit d’un échec historique pour Équipe Canada Junior. Il n’est jamais arrivé depuis l’introduction du nouveau format en 1996 que l’ECJ n’ait pas participé aux demi-finales deux années de suite.
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Une pénalité coûteuse
Cette équipe, affaiblie depuis la défaite face à la Lettonie, a sans doute connu le pire début de match qu’elle aurait pu connaître. Après avoir accordé le premier but du match à la 47e seconde, ils ont vu Cole Beaudoin expulsé et accordé cinq minutes pour un coup de genou contre l’attaquant Petr Sikora. L’ÉCJ a marqué lors de cette longue pénalité numérique, mais a également permis à la République tchèque de prendre l’avantage, avant de porter le score à 3-1 à 2,1 secondes de la fin de la période.
A ce moment-là, tout semblait fini. Les Tchèques ont étouffé le Canada en deuxième jusqu’à ce qu’une pénalité soit accordée à Eduard Sale.
Mais il faut bien l’avouer, depuis un penalty d’Eduard Sale en deuxième période, alors que c’était 3-1 en Tchéquie et qui a permis au Canada de marquer, on a vu une CJUE qu’on n’avait sans doute pas vue depuis le début du tournoi: agressif, intense, impliquée dans tous les domaines du jeu, une équipe qui dirigeait les rondelles puis se précipitait vers le filet.
Mais après avoir égalisé le match, un penalty infligé à Andrew Gibson a permis à Adam Jecho de marquer à une quarantaine de secondes de la fin.
Des têtes vont-elles tomber ?
L’ECJ a mieux joué, mais cela reste un échec monumental pour un pays qui se targue d’être au sommet du monde.
Et ce n’est pas parce que c’était un millésime plus faible. Ce groupe, en 2022, a remporté la Coupe Hlinka-Gretzky. Dix joueurs de cette édition ont joué pour l’ÉCJ cette année.
Il faudra maintenant voir qui paiera pour cet échec. On peut blâmer les joueurs, c’est clair, mais il demeure évident que des erreurs majeures ont été commises par la direction de Hockey Canada.
On pourrait parler du fait que de nombreux joueurs talentueux ont été ignorés ou supprimés.
Comment quelqu’un pourrait-il penser que c’était une bonne idée de laisser les défenseurs Zayne Parekh et Carter Yakemchuk à la maison ? Tous deux ont marqué 30 buts l’an dernier, à 17 ans. Évidemment, une équipe ne peut pas avoir trop de joueurs offensifs, alors pourquoi ne pas en choisir au moins un ? Et Beckett Sennecke, qui vient d’être nommé joueur du mois de la Ligue de l’Ontario, a également regardé tout cela à la télévision.
Beaucoup de questions
On pourrait aussi parler du fait que, malgré des performances médiocres, l’ÉCJ n’a tenu aucun entraînement pendant le tournoi.
Ou le fait que même si l’équipe était incapable de générer quoi que ce soit offensivement, nous laissions le plus souvent des joueurs offensifs, Carson Rehkopf ou Porter Martone, sur le pont.
On pourrait parler de l’entêtement de Dave Cameron à ne rien changer malgré un manque évident d’alchimie au sein de la majorité des unités offensives. Pourquoi avons-nous attendu le milieu de la deuxième période du match de quart de finale pour placer Gavin McKenna
Oh, et on pourrait aussi noter le manque évident de responsabilité en interne. Easton Cowan, en particulier, après avoir écopé d’un penalty inutile et coûteux contre les Américains mardi, n’a manqué aucune apparition par la suite. Nous avons continué à l’utiliser sur le premier trio et lors du premier avantage numérique.
Dave Cameron a réitéré que ce tournoi était trop court pour commencer à punir les joueurs.
Là-dessus, il avait raison. C’était très court.