En 2024, Franco-Nevada a investi plus d’un milliard de dollars dans sa croissance ; le groupe a conclu trois transactions majeures et une série d’autres, plus modestes.
La société canadienne de redevances et de streaming Franco-Nevada (FNV) a pansé ses blessures en 2024, après que le gouvernement panaméen a fermé la mine de cuivre et d’or Cobre Panama en novembre 2023. Elle assurait environ 20 % de sa production. La FNV a entre-temps engagé une procédure d’arbitrage, espérant toujours un redémarrage de la mine. Le président panaméen Mulino a promis de décider du sort de Cobre Panama en 2025, après une analyse approfondie.
L’année dernière, FNV a investi plus d’un milliard de dollars dans la croissance. En juillet, le groupe a conclu une entente de streaming d’or avec Osisko portant sur le projet de cuivre et d’or Cascabel de SolGold en Équateur. Selon l’étude préliminaire de faisabilité réalisée en mars 2024, Cascabel livrera à la FNV en moyenne, sur les 10 premières années, 50 000 onces troy d’équivalent or, ce qui correspond à environ 9 % de sa production consolidée. En août, la FNV a acquis les royalties de Buenaventura (1,8%) sur le projet Yanacocha de Newmont au Pérou pour 210 millions $. La production attendue de Yanacocha en 2024 est de 290 000 onces troy d’or. Comme ce projet offre encore des possibilités d’expansion (entre autres, le projet Conga), la FNV espère qu’il générera des revenus pendant des décennies. Un an après le lancement de Conga, la FNV émettra 118 534 actions à Buenaventura (pour un montant de 15 millions $), après quoi elle bénéficiera d’un droit préférentiel sur les autres redevances détenues par Buenaventura (dont 0,5% sur Conga). En décembre dernier, la FNV a annoncé une troisième transaction majeure : la signature, avec Sybanie-Stillwater, d’un contrat de streaming de métaux précieux (70% or, 30% palladium) d’une valeur de 500 millions $, portant sur trois mines situées en Afrique du Sud. La transaction contribuera rétroactivement à la production (à partir du 1est septembre) de la FNV. Le groupe n’utilisera sa trésorerie (1,3 milliard de dollars au 30 septembre) que pour financer les trois transactions. Il en a également conclu des plus modestes l’année dernière.
Après neuf mois, la production du groupe était de 343 271 onces troy d’équivalent or (374 414 onces un an plus tôt, sans compter les 100 280 onces d’or livrées par Cobre Panama), dont 259 715 provenaient de métaux précieux (268 328 un an plus tôt) ; la production a diminué à Candelaria et le démarrage de nouveaux projets (dont Greenstone d’Equinox Gold) a été plus lent qu’espéré. La hausse des prix des métaux précieux a néanmoins permis à leurs revenus d’augmenter d’une année sur l’autre, passant de 518,7 millions de dollars à 598,6 millions de dollars. La production d’autres actifs (principalement le minerai de fer, le pétrole et le gaz) a également diminué, tout comme les revenus qui en découlent (de 203,5 millions de dollars à 187,4 millions de dollars). Le chiffre d’affaires du groupe après neuf mois a toutefois augmenté de 9,7%, passant de 722,2 millions en 2023 à 792,5 millions de dollars. Le flux de trésorerie opérationnel ajusté (Rebitda) a pour sa part plongé de 760,1 millions de dollars à 674,2 millions de dollars. La FNV a abaissé sa production prévue pour 2024 à 340 000-360 000 onces troy d’équivalent or pour les métaux précieux et à 445 000-465 000 pour les autres actifs.
Conclusion
Après sa chute en 2023, la performance du titre en 2024 est comparable à celle de ses rivales. Les fondamentaux nous amènent quand même à recommander son achat. Et si Cobre Panama était remis en service, le cours FNV en bénéficierait.
Astuce : achetez
Risque : moyen
Note : 1B
Cours : 117,59 $
Ticker : FNV États-Unis
Code ISIN : CA3518581051
Marché : NYSE
Capit. bourse : 22,7 milliards USD
C/B 2023 : –
P/E attendu 2024 : 36,5
Perf. prix sur 12 mois : +5,5%
Rendement en dividendes : 1,2 %