La brigade « Anne de Kiev » fait l’objet de polémiques depuis son retour le mois dernier de France, où 2 300 de ses 4 500 soldats ont été entraînés.
Publié le 02/01/2025 20:25
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Les enquêteurs ukrainiens ont déclaré, jeudi 2 janvier, avoir ouvert des enquêtes sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade « Anne de Kiev », en partie entraînée et équipée par la France. “Le Bureau d’enquête d’État étudie effectivement les faits présentés dans les médias dans le cadre de la procédure pénale engagée en vertu des articles” liés à des abus de pouvoir et à des désertions, a déclaré à l’AFP Tatiana Sapian, porte-parole de cet organisme officiel.
Cette brigade fait l’objet de polémiques depuis son retour le mois dernier de France, où 2 300 de ses 4 500 soldats ont été formés. Selon le célèbre journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, la plupart avant même le déploiement de leur unité au front, et 50 lors d’un entraînement en France.
Dans un long message sur Facebook mardi, il a accusé le commandement militaire ukrainien d’avoir échoué dans la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un « Chaos organisationnel complet » et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour « boucher les trous » en termes de personnel. Selon lui, ce qui restait de la brigade a été envoyé notamment à Pokrovsk, l’un des secteurs les plus chauds du front de l’Est, tandis que son commandant a été limogé, ainsi que plusieurs de ses subordonnés.
Toujours selon ce journaliste ukrainien, la brigade n’était pas équipée de drones ni de matériel de brouillage électronique, outils devenus indispensables aux unités militaires dans cette guerre.
“En raison de cette attitude criminelle envers la vie des soldats, la 155e brigade a subi des pertes importantes dès les premiers jours”, il a accusé. « L’enquête est en cours. Il est trop tôt pour parler de résultats préliminaires. a expliqué, de son côté, Tatiana Sapian.
Les problèmes au sein de la brigade « Anne de Kiev » avaient déjà été dénoncés par la députée ukrainienne Mariana Bezougla, connue pour ses critiques virulentes à l’égard du haut commandement militaire, qui avait évoqué début décembre un «brigade zombie » formé dans le but de “publicité”. Emmanuel Macron a rendu visite début octobre aux militaires de la 155e brigade ukrainienne lors de leur entraînement en France.
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