L’ONG dénombre notamment 181 939 civils tués depuis le début de la guerre civile en 2011, déclenchée par la répression d’un soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad.
Publié le 01/01/2025 19:24
Mis à jour le 01/01/2025 19:26
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Un bilan terrible. La guerre en Syrie a fait plus de 528.500 morts, a annoncé mercredi 1er janvier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), après près de 14 ans d’un conflit dévastateur déclenché par la répression d’un soulèvement pro-démocratie par le régime de Bachar al-Joseph. -Assad, renversé le 8 décembre. Pas moins de 181 939 civils comptent parmi les plus de 528 592 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, dont au moins 15 207 femmes et 25 284 enfants, ainsi que des combattants, selon l’OSDH.
Ce bilan comprend les morts de l’année 2024, mais aussi des milliers d’autres morts durant les années de guerre que l’ONG n’a pu vérifier que récemment. Au total pour l’année 2024, marquée en décembre par la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, l’OSDH fait état de 6 777 morts. Parmi eux figurent 3 598 civils, dont 240 femmes et 337 “enfants de moins de 18 ans”selon le rapport publié par l’ONG, basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Par ailleurs, 3 179 combattants issus des rangs des différents belligérants ont été tués, dont les forces de “l’ancien régime”, « Groupes armés islamistes » et des jihadistes, selon la même source. En 2023, l’OSDH fait état de 4 360 personnes tuées, dont près de 1 900 civils. Débuté le 15 mars 2011 par un soulèvement populaire violemment réprimé, le conflit s’est complexifié avec l’intervention d’acteurs internationaux et l’afflux de jihadistes du monde entier, sur un territoire fragmenté par la guerre.
L’entrée à Damas, le 8 décembre, d’une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham a sonné le glas du régime. “régime”. Depuis plus d’un demi-siècle, la famille Assad règne en maître sur la Syrie, réprimant toute opposition et muselant les libertés publiques. L’OSDH, depuis 2011, a pu constater de manière catégorique la mort de plus de 64 000 personnes dans les geôles de l’ancien pouvoir. « en raison de la torture, de négligences médicales ou de mauvaises conditions » détention.