l’essentiel
Un Boeing 737 reliant Bangkok en Thaïlande à destination de Muan en Corée du Sud s’est écrasé à l’atterrissage dimanche 29 décembre. Selon les autorités, la cause de l’accident pourrait être une collision avec des oiseaux. Nous allons vous l’expliquer.
Ce dimanche 29 décembre, un Boeing 737 reliant Bangkok en Thaïlande à Muan en Corée du Sud s’est écrasé à l’atterrissage, tuant au moins 167 personnes, selon un bilan provisoire. Selon les autorités, la cause de l’accident serait une collision avec des oiseaux. Comment ces oiseaux peuvent-ils provoquer un accident d’avion ?
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Le « risque aviaire » est-il courant ?
Les incidents aériens impliquant des oiseaux sont loin d’être rares. Le « risque aviaire » est assez courant et connu des services aéroportuaires, des compagnies aériennes et des avionneurs. C’est au décollage que le risque est le plus grand. Les oiseaux placés sur une piste et face au vent ne voient pas un avion décoller. Ils peuvent donc heurter l’avion, sur le nez, les bords d’attaque des ailes ou être aspirés par le moteur. Or, 65 % des collisions avec un oiseau n’occasionnent que peu ou pas de dégâts aux appareils.
Quelles sont les conséquences ?
Les cas d’indigestion d’un ou plusieurs oiseaux par un réacteur sont facilités par l’effet de succion. Les conséquences peuvent être graves : perte partielle ou totale de la propulsion du réacteur et déclenchement d’un incendie. Aussi, la projection de pièces moteur peut endommager gravement l’aile ou la structure d’attache moteur ou encore percer les réservoirs situés dans les ailes, provoquant une fuite de carburant qui peut s’enflammer.
Comment éloigner les oiseaux ?
Les services aéroportuaires ont l’obligation réglementaire “d’évaluer le risque animal sur et autour de l’aérodrome, de mettre en place des moyens et d’élaborer des procédures pour contrôler et réduire le risque”, souligne la direction générale de l’aéroport. l’aviation civile. En complément des actions préventives, les gestionnaires d’aéroports utilisent des techniques d’effarouchement acoustique. Il s’agit par exemple des émissions de cris de détresse ou de signaux acoustiques des véhicules des services de gestion du risque animalier. Il peut également s’agir de tirs de roquettes à courte portée (roquettes détonantes) ou d’un oiseau de proie en détresse.
Y a-t-il déjà eu des accidents avec des oiseaux ?
Selon Slate, l’accident le plus célèbre a eu lieu en 2009, sur le vol 1549 d’US Airways : peu après son décollage de l’aéroport LaGuardia de New York, l’Airbus a rencontré un troupeau d’oies canadiennes en migration, rencontre à la suite de laquelle les deux moteurs de l’avion sont tombés en panne. . Le capitaine avait réussi à atterrir.
Un cas très récent de ce type a été constaté à Nice le 15 décembre. Selon nos confrères de BFMTV, un avion d’Air Baltic se dirigeant vers Riga a heurté des oiseaux au décollage. Si le vol a pu se poursuivre sans problème, la piste a néanmoins subi des dommages qui ont dû être nettoyés.
Selon la Cité des Sciences, en France, environ 700 rencontres d’oiseaux par an sont recensées, dans l’aviation civile, dont 15 % sont classées « graves ».