Prévenir, sensibiliser et agir – El watan.dz

Prévenir, sensibiliser et agir – El watan.dz
Prévenir, sensibiliser et agir – El watan.dz

Ces dernières années, le phénomène des inondations a suscité l’intérêt des pouvoirs publics au point de devenir l’une des priorités du gouvernement. Ces risques hantent désormais aussi bien l’État que les citoyens dès l’annonce de pluies orageuses et à tout moment de l’année, d’autant plus que l’Algérie est classée parmi les pays les plus menacés.

Pour prévenir leur apparition, et depuis août 2023, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales continue d’adresser une série de recommandations aux walis pour qu’ils agissent à leur niveau.

Si les inondations de Bab El Oued en 2001 restent dans les mémoires, plusieurs régions ont été touchées.

On se souvient de Ghardaïa en 2008, mais aussi de Tamanrasset, Illizi, et récemment de Béchar et Naâma, sans oublier les inondations qui ont souvent frappé la région nord. Les exemples n’ont pas manqué dans les wilayas de Tlemcen, El Bayadh, Tipasa, M’sila, Skikda, Jijel, Mila, Annaba, Batna, Constantine, Guelma, Souk Ahras et autres, avec tous les dégâts et pertes humaines importants. L’expérience a également montré que les inondations des oueds ne sont pas la seule cause.

Il suffit d’un réseau d’eau de pluie saturé, de gouttières ou d’égouts bouchés et de canalisations d’assainissement mal entretenues pour que les dégâts deviennent importants, voire surprenants. Des pannes qui ont été palliées au niveau local par des opérations régulières de nettoyage et de nettoyage en temps normal, mais des solutions à grande échelle de protection des villes contre les inondations sont nécessaires, en vertu de la loi n°24-04 du 26 février 2024 fixant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophe dans le cadre du développement durable.

“Tous les projets liés à la protection des villes contre les risques d’inondations ainsi que les travaux d’aménagement connexes des oueds et cours d’eau font partie de la stratégie nationale adoptée par le secteur à cet égard”, a-t-il indiqué. a déclaré le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, lors d’une récente séance plénière au Conseil de la Nation.

Le même responsable ne manquera pas de réaffirmer l’engagement de son département à réaliser ces projets visant à améliorer les conditions de vie des citoyens et à protéger leurs biens. Selon le ministre, cette stratégie comprend l’identification des sites menacés par les risques d’inondation et leur degré de vulnérabilité. Toutefois, la mise en œuvre de ces engagements nécessitera des financements importants, car la liste des régions concernées est longue.

En 2018, le même ministère a révélé l’identification de 689 sites à risque à travers le pays. De leur côté, les experts avancent le chiffre de 800 sites, alors que 35 wilayas restent encore sous la menace d’inondations. Les avis convergent sur les actions prioritaires à mener à travers l’installation de systèmes d’alerte efficaces, la délimitation des zones à risques, l’aménagement des cours d’eau et le renforcement du drainage des eaux pluviales.

Au niveau de chaque wilaya, il faudra surveiller régulièrement les points noirs en mobilisant tous les moyens d’intervention en temps normal. La sensibilisation des citoyens est également cruciale et leur implication est inévitable pour le succès de tout plan de prévention.

Ils doivent prendre conscience des dangers des constructions à proximité des oueds et du rejet de débris solides sur les berges. Les rivières sont imprévisibles et des inondations peuvent survenir à tout moment de l’année. De son côté, l’État est également appelé à agir contre les contrevenants et à ne plus fermer les yeux, avant de penser à mettre en œuvre ses engagements.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Israël et les Palestiniens envisagent une trêve dans la bande de Gaza – 12/12/2024 à 01:16
NEXT pourquoi devriez-vous lire le court roman du prix Nobel de littérature JM Coetzee ?