Alors que les Russes continuent d’avancer dans le nord de l’Ukraine, certains habitants des villages et villes autour de Koupiansk ont décidé de rester sur place, malgré la guerre.
Les policiers ne comprennent pas, ils tentent de les déloger, en vain.
Suivez la couverture complète
Ukraine : près de trois ans de guerre
Près de Koupiansk, la ville de Kivsharivka a été transformée en ligne de front. Il y a quelques jours, des dents de dragon et des barbelés ont été installés. Les Russes sont à quelques kilomètres de la ville, ils sont attendus par l’artillerie ukrainienne. Malgré les risques et la précarité, Stanislav et Igor refusent d’être évacués : « On ne peut repartir qu’avec deux valises. Que veux-tu qu’on prenne ? Rien. Nous ne pouvons rien prendre. Et vivre dans une chambre avec cinq autres personnes… Et 50 euros par mois, ce n’est pas suffisant. ‘n’est pas une pension suffisante, non merci.. Des 18 000 habitants que comptait la ville il y a trois ans, il n’en reste plus que quelques centaines.
“Je veux rester à la maison”
A Koupiansk-Vouzlovyï, les habitants d’un quartier n’avaient pas le choix. Ceux qui ont survécu aux bombardements russes ont dû partir. Pour certains, ils sont allés quelques rues plus loin. La police ne comprend pas : « Nous évacuons les gens dès que possible, mais il y a des gens qui ne veulent pas partir. C’est comme ça. Pour nous, c’est incompréhensible ». Employée dans une supérette, Vika ne veut pas partir : « Il y a des bombes qui planent dans le ciel tous les jours. J’ai peur, je ne sais pas combien de temps je vais rester mais je veux rester à la maison ».
A Koupiansk, un centre commercial a été bombardé il y a un mois. Dans l’un des rares commerces alimentaires encore ouverts, Loudmila s’en prend à la municipalité : « Le maire veut tout fermer pour nous forcer à partir. Où et avec quoi ? Ils vous emmènent à Kharkiv. Mais cette ville est souvent plus bombardée que la nôtre.»
-
Lire aussi
EN DIRECT – Guerre en Ukraine : des soldats nord-coréens blessés sont morts, Washington parle de chair à canon
Nicolas et Igor veulent aussi rester, coûte que coûte : «Si je dois être le dernier en vie, nous ne les laisserons pas passer. Nous irons tous les deux au combat, nous prendrons nos fourches et nous bloquerons le passage aux Russes.». Des Russes qui ne se trouvent qu’à quatre kilomètres du centre-ville.